• Echine courbée, la marche difficile, le regard plongé dans le vide, Bernard Mètogandé tente désespérément de gravir les marches de l'escalier donnant accès à la salle des soins d'une clinique privée de Cotonou. Une idée le hante en permanence : «A quand le paiement correct des moins-perçus sur pension consécutifs à la mise en application par la CNSS de la rectificative n°2007-02 du 26 Mars 2007, moins- perçus réclamés à maintes reprises par les retraités depuis le mois de mai 2007 ?»

    Chaque vendredi, depuis plus trois mois, Bernard Mètogandé se soumet péniblement au même exercice pour le suivi des soins au service de kinésithérapie d'une clinique privée de Cotonou. Admis à la retraite en 2003, la maigre pension mensuelle qu'il perçoit est loin de couvrir ses besoins vitaux et ceux de sa famille (alimentation, soins de santé et autres).

    «Chaque fois que je retire l'ordonnance médicale des mains du médecin, je me plonge dans une longue réflexion qui doit aboutir à l'identification de mon prochain bienfaiteur». Le sieur Mètogandé rumine cette pensée avec amertume et se sent victime d'une injustice sociale d'autant plus grave qu'il a mis sa force de travail au service de la Nation pendant plus de 30 ans. Voilà le résultat de l'absence de prise en charge médicale des pensionnés par la CNSS, aggravée par la confiscation des rappels des moins-perçus sur pension toujours par la CNSS. Pire encore, sa réclamation faite suite au calcul à la baisse de sa pension en septembre 2007 est restée lettre morte.

    Ce traitement ingrat, dégradant et déshumanisant que subit Bernard est le lot de centaines, voire de milliers de retraités affaiblis par la maladie (hypertension artérielle, diabète, prostate, arthrose, sinusite et autres) et qui vivotent au lieu de jouir d'une retraite paisible et enviable.

    Cette situation de misère se perçoit à juste titre comme une ingratitude de notre société à l'endroit des retraités car les maladies qui les minent sont dues à l'usure de leur organisme par une trentaine d'années de durs labeurs. Parfois, ces maladies sont carrément d'origine professionnelle et ne font leur apparition dans de nombreux cas, qu'après l'admission à la retraite.

    Le non paiement des moins-perçus sur pension et les affres de toutes sortes subies par les pensionnés au niveau de la CNSS engendrent dans leur vie des difficultés de portée incalculable sur le plan social : la déscolarisation des enfants, la disloquation des ménages, faute de moyens financiers et surtout de nombreux décès prématurés dans les rangs des retraités frappés par la loi 98-019 du 21 mars 2003, à savoir les pensionnés admis à la retraite après le 1er avril 2003.

    Rappelons que la loi 98-019 du 21 mars 2003 portant code de sécurité sociale au Bénin comporte beaucoup d'insuffisances corrigées en partie par la loi rectificative 2007-02 du 26 mars 2007.

    Pour ce qui concerne la priorité numéro 1 du syndicat des retraités assujettis au régime de la CNSS (SYNTRAR-CNSS) les dispositions de l'article 95 qui ont induit un abattement drastique des pensions ont été en partie corrigées.

    Comble de méchanceté, en violation de l'article 2 de la loi rectificative 2007-02 du 26 mars 2007, le Directeur Général de la CNSS a délibérément et obstinément choisi de payer les moins-perçus sur pension pour compter du 1er avril 2007, date purement et simplement arbitraire. L'article 2 de la loi rectificative 2007-02 prescrit très clairement le paiement de ces moins-perçus à partir du 21 mars 2003.

    Cette attitude du Directeur Général de la CNSS contraste de façon criarde avec l'opulence dont il fait montre dans la gestion de cette institution : dépenses de prestige, investissements improductifs, train de vie marqué par un luxe insolent etc... Rien ne peut justifier cette brimade surtout que le rappel des moins-perçus sur pension réclamé en moyenne pour un retraité sur plusieurs années ne représente que des miettes par rapport au salaire mensuel (nous disons bien mensuel) du Directeur Général de la CNSS.

    Hélas ! Le respect de la loi, le respect de la dignité humaine, le respect du statut des personnes âgées n'ont pas droit de cité à la CNSS, regrette Bernard Mètogandé qui affirme : «Pour nous faire entendre, nous les retraités frappés par la loi 98-019 du 21 mars 2003, ne baisserons pas les bras. S'il le faut, le syndicat des retraités, le SYNTRAR-CNSS va faire débarquer tous les pensionnés victimes des brimades de la CNSS au palais de la présidence pour qu'ils  crient leur ras-le-bol.

    Mais les militants du SYNTRAR-CNSS comptent sur  la   bienveillance  du   président  de la  République  pour  le règlement judicieux de ce contentieux en vue de soulager leur souffrance et d'éviter un bras de fer inutile.

    Salomon Sanny
    Secrétaire Général du
    SYNTRAR-CNSS

    Source : LA CROIX DU BENIN


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  • Le 20 décembre 2008, la Ligue de Lutte Contre le Cancer du Sein a lancé un TELETHON NATIONAL  jusqu'au 20 février 2009.

    L'objectif visé par ce téléthon est la collecte de fonds pour  venir en aide aux femmes qui  souffrent du cancer du sein.

    A cette occasion, des caisses de couleur rose,  portant le logo de PINK BENIN sont déposées à Radio Capp FM ; Radio TOKPA : Hôpital de MENONTIN ...)  sur l'ensemble du territoire national.

    Les structures qui désirent abriter les CAISSES ROSES en participant au TELETHON peuvent contacter PINK BENIN aux numéros  21328306 ou 97682222.

    Vous pouvez aussi faire votre don  via le No de Compte  bancaire : « PINK Benin: 10 311 026 0028 DIAMOND BANK Benin » 

    Personne physique ou morale, soutenez la cause, faites un don, car :

    • Un cancer sur 4 est un cancer du sein, susceptible de vous toucher, d'affecter votre fille, épouse, sœur, mère collègue, voisine...
    • Le cancer du sein est une maladie vicieuse, qui tue par ignorance. La survie dépend de la détection précoce et une prise en charge effective pour le traitement.

    PINK Bénin s'engage à briser la barrière de l'ignorance, dépister les femmes et les accompagner dans le suivi médical

    Contact PINK Benin: Tél : 21328306 ou 97682222

    03 BP 3388

    Site web:  www.pinkbenin.org

    e-mail : pinkbenin@yahoo.fr


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  • Le projet de loi des finances exercice 2009 a été voté le 30 décembre 2008 à l'unanimité des 72 députés présents à l'hémicycle. Mille deux cent trente-huit milliards six cent quarante-cinq millions (1238,645) de francs Cfa, tel est le montant global de ce budget.

    Le vote fait suite à la longue discussion démarrée depuis le lundi 28 décembre 2008  par le ministre des finances Soulé Mana Lawani et la commission budgétaire de l'Assemblée nationale au sujet des amendements proposés par certains députés proche de l'opposition. Le gouvernement ayant finalement accepté de concilier ses points de vue et ceux de l'opposition, le projet de loi des finances exercice 2009 a été voté à l'unanimité des députés présents à l'hémicycle.

    Dans le cadre de ses activités, le secteur privé béninois  a mis en place le Groupe de travail «fiscalité » regroupant des membres de diverses organisations professionnelles :  (ADEx ; AFACEB, ; CCIB ; CIPB ; CNPB ; ZFI ; CNEX; Chambre Nationale des Notaires ; Ordre des Avocats du Bénin ; Chambre Nationale d'Agriculture  ; Chambre Nationale des Huissiers de Justice du Bénin ; Ordre des Experts Comptables et Comptables Agrées, Centre de Gestion Agréée, Ordre des Pharmaciens; Syndicat des Pharmaciens et PASP...) et qui était le 14 novembre 2008 devant la Commission des finances de l'Assemblée nationale pour présenter la Plateforme des propositions fiscales du Secteur Privé. Le but de cette démarche  était de susciter le vote d'un budget prenant en compte les propositions du Secteur Privé.

    Bien avant la séance de travail avec la Commission des finances de l'Assemblée nationale,  le Groupe de travail «fiscalité» avait élaboré la plateforme fiscale comportant 39 propositions dont 16 ont été acceptées par le Ministre de l'Economie et des Finances, M Soulé Lawani, à l'occasion de la séance de concertation Secteur Privé / Secteur Public qui a eu lieu le 18 septembre 2008 au Ministère des finances et de l'économie.

    Après le vote du  budget de l'Etat exercice 2009, tous les regards du Secteur Privé sont tournés vers le contenu de loi nouvelle loi fiscale qui, selon les informations de source parlementaire, sera rendue public dès la semaine du 15 janvier 2009.


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  • Le projet de loi des finances exercice 2009 envoyé par le gouvernement à l'Assemblée nationale est voté, hier nuit, à l'unanimité des 72 députés présents à l'hémicycle. Le vote fait suite à la longue discussion démarrée depuis lundi par le ministre des finances Soulé Mana Lawani et la commission budgétaire de l'Assemblée nationale au sujet de l'amendement des G et F. La présence de Rosine Soglo a fortement joué dans le vote de ce budget 2009.

    C'est aux environs de 23h45 minutes hier que les députés ont procédé au vote général du projet de loi des finances exercice 2009, envoyé par le gouvernement. Mille deux cent trente-huit milliards six cent quarante-cinq millions (1238,645) de francs Cfa. C'est le montant global du budget 2009, soumis par le gouvernement à l'examen de la représentation nationale. Qu'il vous souvienne que les débats autour de ce budget ont tourné, dans la journée du lundi, autour des amendements à ce projet, formulés par les députés du bloc G et F. Dans la logique de faire avancer les débats, les discussions du ministre de l'économie et des finances avec la commission budgétaire de l'Assemblée nationale ont permis de prendre en compte le point principal des amendements. Ce point concerne le transfert des fonds de l'escorte au trésor public. Le gouvernement a accepté d'intégrer cet amendement principal des propositions des G et F et d'autres points aussi. C'est après la prise en compte de ces propositions que le projet de loi des finances exercice 2009 a connu un vote à l'unanimité des 72 députés présents hier à l'hémicycle. Mais tout ceci ne s'est pas réalisé sans la modération et l'action de certaines figures.

    Rosine Soglo, le poids dans la balance

    La doyenne d'âge de l'Assemblée nationale, Rosine Vierra Soglo, a marqué positivement son retour à l'hémicycle, après un long moment passé à l'étranger pour raison de santé. « Nous ne sommes pas là pour bloquer le gouvernement. Une fois que le grand point des amendements est pris en compte, il faut passer au vote de ce projet de budget », a-t-elle laissé entendre face aux discussions entamées au début de la plénière. Pour Rosine Soglo, il ne servira à rien de faire traîner encore les choses alors que les doléances traduites dans les amendements ont été déjà prises en compte pour reprendre le budget. A ces mots, Rosine Soglo a menacé les députés de son bloc politique : « si les députés G et F ne sont pas prêts à voter pour ce budget, en tout cas, les députés Rb vont voter ». Face à cette déclaration de Rosine Soglo, les débats au sein de l'hémicycle ont pris une nouvelle tournure. Si l'on sait que la Rb a, à elle seule, huit députés au sein du bloc G et F, le vote pour le budget de ces députés renversera la majorité numérique qui faisait la force de ce groupe. Ensemble, les G et F font un effectif de 44 députés contre 38 pour les Fcbe. Le suppléant de François Abiola, jusqu'alors, s'abstenant toujours. En termes clairs, n'eût été le poids de Rosine Soglo dans la balance, le vote serait encore, peut-être, sur le tapis. Mais ce serait sans compter aussi avec la diplomatie du ministre de l'économie et des finances, Soulé Mana Lawani.

    Un pari gagné pour Soulé Mana Lawani

    Le ministre de l'économie et des finances, Soulé Mana Lawani, peut se frotter les mains d'avoir accompli sa mission avec succès. Face au doute qui planait sur le vote du budget compte tenu des amendements des G et F, il a su, après de longues heures de discussion, convaincre les uns et les autres à faire les concessions possibles pour éviter un blocage des activités de l'Etat par un éventuel rejet du projet de loi des finances. Face aux amendements des G et F, formulés avec l'aide d'un cabinet comptable, le ministre a pu, après la nuit blanche passée lundi au parlement, amener les députés à mettre de l'eau dans leur vin. Ceci montre bien la technicité de l'homme à un poste sensible du gouvernement, directement concerné par le budget. Tous ses efforts ont été corroborés par le discours franc du Chef de l'Etat.

    Discours de Boni Yayi devant les députés, le catalyseur


    Le vote du budget 2009 hier nuit à l'hémicycle ne s'est pas effectué sans l'intervention du Chef de l'Etat. Assurant son devoir constitutionnel de présenter le discours sur l'état de la Nation, Boni Yayi a touché plus d'un à travers la clarté et l'éloquence de son discours hier matin à l'Assemblée nationale. Sur un ton conciliant, il a su gagner le cœur de plus d'un. Il a présenté dans un tableau clair, les grandes réalisations et les grands projets en cours. Face à ce discours du chef de l'Etat, toute attitude tendant à bloquer le gouvernement dans son plan de développement du Bénin serait mal perçu par l'opinion publique. C'est, à n'en point douter, tout ce qui a amené les députés à voter, à l'unanimité, le projet de loi des finances, exercice 2009.
     
    Par : Barnabé HOUNKANRIN

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  • Les partis et alliances de partis opposés aux forces cauris s'étaient réunis à Abomey et Bohicon les 28 et 29 novembre 2008 pour décider de la nouvelle conduite à tenir face aux dérapages du changement et aux menaces qui pèsent sur notre démocratie. Une rencontre historique qui, à n'en point douter, marquera d'un nouveau cachet l'évolution politique de notre pays.

    Après la rencontre d'Abomey, les forces cauris sont passées à l'offensive. Des voix se sont élevées qui pour parler de fiasco, qui encore pour marquer sa déception parce qu'aucune des forces politiques réunies à Abomey n'a annoncé officiellement son appartenance à l'opposition. Des réactions qui montrent que le souci de ceux qui entourent aujourd'hui le chef de l'Etat, c'est de faire en sorte qu'ils soient les seuls. Qu'à cela ne tienne. Il y a tout de même qu'en dehors de cette préoccupation certainement «légitime» en politique, ce qui s'est passé à Abomey restera longtemps dans les mémoires parce que c'est un fait historique. Il s'agit d'un fait historique en ce sens que ce que ni Soglo, ni Kérékou n'a pu faire, Boni Yayi a réussi à le faire. Il s'agit de l'union de toutes les politiques du sud plus la plus grande force politique du septentrion autour d'un idéal. La lecture qu'on peut faire d'Abomey, c'est d'abord qu'il faut qu'on évite à notre pays des situations du genre de celle de 2006 où le premier magistrat est presque un étranger. Dans les pays évolués, cela ne peut se passer. L'exemple du Ghana est là, plus proche de nous. En réalité, le sens à donner au séminaire d'Abomey et de Bohicon se trouve dans cet extrait de la déclaration de Bruno Amoussou que nous avons voulu porter à la connaissance de nos lecteurs.

    « Notre ambition à Bohicon était de jeter les bases de la démarche qui aurait dû être la nôtre depuis toujours: construire, comme dans toutes les démocraties, vieilles, nouvelles ou rétablies, une force politique capable d'élaborer et de mettre en œuvre une politique économique et sociale, une force en mesure de secréter les dirigeants du pays. Nous voulons bâtir dès maintenant une force politique capable de mobiliser notre peuple autour d'objectifs partagés et soutenus par un groupe et une organisation et non autour de la vision d'une seule personne, de surcroît isolée. Nous voulons faire renaître le militantisme désintéressé au sein de notre jeunesse pour lui permettre de rêver et de s'enthousiasmer. Nous ne savons pas le temps que cela prendra mais nous avons la conviction d'avoir enfin choisi la seule voie d'avenir qui s'offre à notre peuple. L'enthousiasme de nos compatriotes autour de ce projet d'avenir, l'incrédulité de certains d'entre eux nous stimule parce qu'aucun déterminisme, aucune fatalité ne condamne notre rassemblement à n'être qu'un feu de paille ou une entreprise de retour en arrière. Nous serions heureux de voir d'autres formations politiques nous rejoindre ou d'accueillir tous ceux qui partagent notre ambition.

    D'autres formations politiques peuvent également s'engager dans un processus analogue sur la base de leurs affinités politiques pour une plus grande vitalité de notre démocratie. Une société civile qui ne serait ni un vivier de potentiels ministres en hibernation ni le refuge de fuyards déroutés par la complexité des problèmes et préférant le confort des sièges de censeurs aux confrontations avec les réalités sociales, placerait nos initiatives sous le regard critique dont nous avons besoin. Une telle entreprise demande du temps. C'est la principale raison de sa mise en chantier maintenant, bien avant les échéances électorales et pendant que nous ne pouvons offrir aucune des facilités du pouvoir. Ceux et celles qui s'engageront dans ces conditions bénéficieront plus de la présomption de sincérité. Cette ambition peut devenir une réalité par l'action conjuguée de tous ceux et celles qui veulent ouvrir de réelles perspectives de développement pour notre pays dans une Afrique apaisée et déterminée ». Le séminaire de Bohicon a été le rendez-vous au cours duquel une graine a été mise sous terre.

    La Presse du Jour du 16 décembre 2008


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