• Le rapport 2008 de Amnesty International est déjà disponible et fait le tour du monde. Cette fois-ci, le Bénin qui, pendant longtemps, a fait bonne figure rejoint la liste noire, celle des pays où les droits de l'homme ne sont pas véritablement respectés.

    Encore un triste record pour le Bénin ! Après «Reporters sans frontière», il y a un an, c'est à présent Amnesty International qui pointe un doigt  accusateur un sur notre pays. Le Bénin a rejoint la liste noire où figurent des pays comme l'Afganistan, la Birmanie, le Zimbabwé, l'Irak, la Corée du Nord etc. Le rapport n'a pas manqué de mettre en exergue certaines situations qui justifient ce triste exploit. La première est la bavure occasionnée les premiers mois de l'avènement du changement par des hommes en uniforme qui, au lieu d'assurer la protection des paisibles populations, ont semé la terreur à Ouidah lors du passage du cortège présidentiel. Bilan : deux morts. Mais avant, c'est la garde rapprochée du chef de l'Etat qui à Cadjèhoun a commis une bavure similaire. Amnesty International dans son rapport a également dénoncé un problème que tous les Béninois partagent depuis des années : les conditions pénibles dans lesquelles vivent les détenus dans notre pays. C'est un véritable enfer qu'on ne peut même pas souhaiter pour son pire ennemi. Des détenus qui dorment à même le sol dans une cellule qui ne répond plus à aucune norme. La vie dans les prisons béninoises aujourd'hui est comparable à celle des esclaves entassés dans les cales des navires d'autrefois. Enfin, il y a que, de plus en plus, il se pose un véritable problème de respect des libertés dans notre pays. Des exemples existent qui interpellent notre conscience collective. En violation de toute procédure, on peut arrêter aujourd'hui des citoyens, les déférer avant de se rendre compte qu'il s'agit d'une erreur. De même, la justice qui est l'institution garante des libertés est elle-même bafouée. Régulièrement ses décisions sont foulées aux pieds. Gendarmes, policiers et autres agents en uniforme vivent de plus en plus dans la crainte générale parce que, pour rien du tout, ils sont sanctionnés. Un climat général malsain qui laisse croire que véritablement le Bénin s'enlise en matière de violation des droits de l'homme.

    Grégoire Amangbégnon
     
    vendredi, 30 mai 2008

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  • Le président du comité d'organisation (CO) du 2ème forum sur les technologies de l'information et de la communication (TIC) a déclaré le samedi 10 mai 2008 au cours d'une conférence de presse à Cotonou qu'il devient plus que nécessaire de renforcer le secteur privé des TIC. A quelques jours de l'ouverture les 16 et 17 mai 2008 du forum, Afiss Anjorin, président du CO s'est ouvert aux journalistes sur l'état de préparation de la rencontre.

    M. Afiss Anjorin, président était assisté de deux membres du comité d'organisation pour animer la conférence de presse, qui s'est déroulée à la Chambre de commerce et d'industrie du Bénin. Dans son message introductif, M. Anjorin a rappelé les acquis du premier forum du secteur privé sur les TIC en 2007 avant de revenir sur les grands axes de la deuxième édition dont le thème est : « e-Gouvernement au Bénin : enjeux, opportunités et défis pour le secteur privé ». Selon M. Anjorin, le forum vise à informer sur les enjeux et défis de la mise en œuvre du e-Gouvernement au Bénin ; à sensibiliser les acteurs du secteur public et privé sur les enjeux, les défis et les opportunités d'affaires du e-Gouvernement au Bénin ; à présenter les e-solutions des entreprises TIC nationales et internationales pour l'avènement et l'enracinement de la gouvernance électronique publique au Bénin. Pour atteindre ses objectifs, « plusieurs communications entrant dans le cadre du thème central seront présentées par des experts béninois, burkinabè, capverdien, mauricien et sénégalais » a rappelé le conférencier. L'innovation de cette deuxième édition est l'intervention en direct du chef de l'Etat béninois au cours du forum par visio-conférence et surtout la possibilité pour les participants béninois de formuler une demande de casier judiciaire en ligne a révélé M. Anjorin. Parmi les attentes exprimées par le conférencier, on note le désir du renforcement des capacités du secteur privé, afin qu'il soit associé aux multinationaux qui interviennent sur les grands chantiers du secteur des TIC au Bénin.

    Après l'introduction liminaire, les journalistes ont cherché à comprendre les mesures de sécurité envisagées pour protéger les participants contre les cybercriminels. Ils ont voulu savoir également ce que pourrait coûter la mise en œuvre du projet du e-Gouvernement à l'Etat béninois. Comment l'administration pourrait-elle mettre en œuvre un tel projet, alors même que certains agents n'ont pas été formés, et la connexion internet n'est pas accessible à tous les citoyens sur l'ensemble du territoire national. Les questions touchant également le cadre juridique des technologies de l'information et de la communication ont été abordées par les journalistes. Par rapport au Plan TIC Bénin qui est la « feuille de route » du gouvernement en matière des TIC, les journalistes ont exprimé leur inquiétude. Ils estiment que dans le document, le délai prévu pour le règlement des questions touchant le cadre juridique des TIC est dépassé. Ils concluent qu'à cette allure, l'Etat pourrait ne pas respecter l'échéance de 2015 qui est le terme fixé pour la mise en œuvre du Plan TIC Bénin.

    Face à cette armada de questions, les trois conférenciers ont essayé d'apporter des éléments de réponses aux journalistes.

    Hippolyte DJIWAN

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  • La grande place du village de Gabou avait fait sortir tout ce qu'il a comme instruments de musique pour l'intronisation du nouveau chef de village. Rappelons que l'ancien est décédé il y a quelques jours. Conformément à la tradition, le nouveau chef de village devrait être aussitôt désigné.

    C'est ainsi que M. Silmiga avait été désigné pour la simple raison qu'il était le plus âgé de la famille dirigeante. Le sous-préfet de la zone administrative était de la fête comme à l'accoutumée et c'est lui qui présidait d'ailleurs la séance.

    L'intronisation s'était déroulée comme prévu et le nouveau chef de village venait d'être désigné par l'assemblée des sages qui s'était retirée et qui venait révéler le nom de Silmiga. L'octogénaire tout ému, cachait difficilement l'émotion qui s'était emparée de son visage. L'assemblée aussi bien que l'assistance attendait avec enthousiasme la présentation du nouveau chef. Mais c'était sans compter avec la volonté du Tout Puissant qui décida autrement. Ainsi, la cérémonie d'intronisation devait aussi être celle du deuil et de l'émotion. Du deuil, bien triste cette scène. Car, le sous-préfet à qui avait été fait l'honneur de présenter le nouveau chef, à peine débout, demandant à Silmiga de se présenter à ses administrés, un cri fou retenti. C'était du nouveau chef de village muni de son bâton de commandement. Il avait de quoi à crier car la violence de l'accident était terrible. En effet, Silmiga avait ses deux testicules pratiquement détachés de son corps. Il avait crié en mossi : « hi hi ji mê » (traduction je suis mort). Bien sûr qu'il n'était pas encore mort, mais cela n'allait plus tarder, car les testicules étaient coincés sur le «gwelè». Silmiga s'était assis de sorte que ses organes précieux s'étaient faufilés à son insu entre deux planches du «gwelè».

    Aussitôt l'assistance avait compris le sérieux de l'acte, puisqu'il y avait du sang qui coulait. Secouru, le nouveau chef rendait aussitôt l'âme sur la place publique où il venait à peine être intronisé Chef. L'émotion était vive et les spéculations allaient bon train sur les causes de cette mort accidentelle, qui était vite qualifiée de sort jeté.

    L'organisation d'une nouvelle cérémonie était à l'ordre du jour pour trouver un nouveau chef de village pour Gabou qui le soir de cette mort terrible était abasourdi par l'ampleur du décès.

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  • L'Observatoire de la Déontologie et de l'Ethique dans les Médias (Odem) a la profonde douleur d'annoncer à tous les professionnels des médias, le décès en mission commandée, de notre confrère

    - Nourou Yétongbé,

    - Membre de l'Odem et rapporteur de la commission radio.

    L'enterrement a eu lieu le lundi 14 Avril à Ouèdèmè (Mono) selon les rites musulmans, dans l'intimité familiale. L'Odem présente ses sincères condoléances à la famille du disparu et à l'ensemble des professionnels des médias

    PAIX A SON ÂME

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