• Deux morts, un blessé grave, trois superficiels et d'importants dégâts matériels, voilà le lourd bilan du braquage hier des agences de deux banques, la Diamond Bank et Ecobank au marché Dantokpa à cotonou.

    Les populations de Cotonou, notamment du quartier Missèbo ont coulé une fois encore des sueurs froides hier. Moins de deux ans après le sanglant braquage du magasin d'Azar Jean dans ce même quartier, les brigands ont encore fait parler d'eux. Alors que les paisibles usagers du plus grand marché de la sous région vaquaient à leurs occupations, des coups de feux ont éclaté, des coups de semonces lâchés par des Akm tenus selon les témoins des faits par des brigands qui ont fait preuve d'un professionnalisme exceptionnel. Venus par deux barques motorisées remplies par des hommes habillés en tenue léopard de la direction de Porto-Novo, ces brigands qui ont caché leurs armes ont profité de leur uniforme pour prendre de court les deux agents de compagnie de sécurité privée et les deux militaires en faction devant l'immeuble qui abrite Diamond Bank et Ecobank. Pris par surprise, les deux agents de la sécurité privée ont pris la poudre d'escampette et leurs homologues en uniforme on dû dégainer. Huit brigands, aussitôt descendus des barques se sont mis à tirer en l'air pendant qu'une dizaine d'autres d'un pas de course se sont engouffrés dans les locaux des deux banques. Là, un troisième agent, protégé par un gilet pare balle a opposé une farouche résistance aux gangsters, qui de guerre lasse, se sont repliés. Des échanges de coups de feu qui ont duré plus d'une vingtaine de minutes, il n'y avait pas une possibilité de se frayer un passage, les populations prises de panique ayant obstrué toutes les voies d'accès.

    Le Commissariat de Dantokpa a tenté d'envoyer du renfort mais toutes les tentatives des véhicules ont été bloquées dans leur élan par une foule affolée et hystérique. Faute de renfort et sous la puissance de feu des braqueurs, les deux agents de sécurité vont succomber, transpercer de part et d'autres par des balles d'armes de guerre, non sans avoir tenté de sauver de nombreuses vies humaines. Sur place, on pouvait constater la violence des coups de feu, les balles de calibres 12 mm ayant laissé de larges entailles sur les bâtiments des deux banques. Si au niveau de la Diamond Bank , on n'a essuyé que quelques dégâts matériels, avec des baies vitrées éventrées, des portes défoncées, des rampes cassées, du côté d'Ecobank, le bilan est plus lourd. Deux militaires tués, d'importants dégâts matériels. Jusqu'à l'heure où nous mettons sous presse, les responsables de ces deux institutions financières se sont gardés de tout commentaire. On ne sait exactement pas si des sommes d'argent ont été dérobés ou pas. Les responsables hospitaliers du Chnu ont confirmé la mort des deux militaires et ont évoqué le cas critique d'une dame qui aurait reçu plusieurs balles dans l'abdomen. Des explications du Dr. Idrissou Aboudoulaye, Directeur du Cnhu, les trois autres blessés reçus par son centre serait hors de dangers. Aux dernières nouvelles, trois suspects auraient été arrêtés et soumis à des interrogatoires au Commissariat central de Cotonou. Toutes nos tentatives pour en savoir plus se sont soldées par des échecs, le Commissaire central s'étant refusé à toute déclaration tant que la situation reste confuse.

    Rhétice Déogratias



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  • Enfin ! Le paysage politique devient clair comme l'eau de roche. Comme l'a dit  le député Benoit DEGLA des Forces Cauris pour un Bénin Emergent, « les masques sont tombés ». Fini donc la position confuse de certains partis qui se disaient de la mouvance présidentielle, alors qu'ils n'étaient en rien associés à la gestion de la cité.  Que c'est beau  de voir des partis  se réveiller dans un grand sursaut, et se mobiliser  comme un soldat en faction devant le temple de la démocratie. Ces formations plongées dans une léthargie caractérisées par un profond  silence comme si elles avaient avalé une forte dose de somnifère, sont enfin réveillées pour se mettre à l'avant-garde de la très jeune démocratie béninoise.

    Mais ce réveil ne doit pas se limiter à une série de déclamations qui étalent les carences du régime Yayi Boni. Il  devra s'atteler à une principale tâche, pendant qu'il est encore temps. Celle de l'éducation et de la formation intensive des militants politiques en cette période sensible de précampagne  électorale. "Nemo jus ignorare censetur" : Nul n'est censé ignorer la loi. C'est-à-dire qu'on ne peut sous prétexte d'ignorance écarter l'application d'une loi. Par conséquent, en cas de violation,  la loi électorale qui s'applique aux agents recrutés pour la délivrance des cartes d'électeurs  ne fera pas exception à ce principe de droit.

    Combien de militants savent le contenu  de la loi électorale ? Très peu probablement. Certes, la Commission électorale nationale autonome (CENA) s'efforce de donner une formation  aux agents en charge de la délivrance des cartes d'électeurs, mais  il n'est pas évident que cette formation ait suffisamment mis l'accent sur les sanctions encourues par  les agents recenseurs en cas de violation de la loi électorale.

    Un citoyen, membre d'un parti politique, recruté à ce titre et commis à la délivrance  des cartes d'électeurs devrait savoir par exemple qu'il n'a pas le droit de délivrer cette pièce  en dehors des heures d'ouverture des bureaux.  Il devrait savoir également qu'il n'a pas le droit de détenir par devers lui des cartes vierges ou remplies au nom des citoyens, en leur absence.

    Ces erreurs commises de bonne ou de mauvaise fois sont préjudiciables à  leurs auteurs et à leur parti qui a manqué de renforcer leur capacité en la matière.

    Mais le plus grand préjudice est subi par la Nation béninoise qui sera victime d'une élection  frauduleuse, qui pourrait lui être fatale. Car, si les partis ne le savent pas, la toute première étape du circuit ou de la filière de la fraude électorale commence à partir de la délivrance des cartes d'électeurs. Tout le reste n'est qu'une affaire d'organisation et d'harmonisation. Et lorsqu'une élection est suffisamment  émaillée de fraude, les résultats sont contestés, les rues sont prises d'assaut, les magasins pillés, les biens publics détruits. Dès lors, la pagaille et la dictature s'installent et la démocratie est meurtrie et paralysée. Le cas kenyan est encore d'actualité... Le Bénin, n'est pas plus aimé que les autres nations. Alors attention !
     
    Hippolyte DJIWAN

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  • Cinq députés membres du G13 étaient face à la presse hier jeudi 06 mars. Pendant environ une heure et demi, ils ont expliqué les irrégularités qui ont émaillé la désignation de leurs quatre représentants à la Cour constitutionnelle.

    « Ce sont seulement les députés membres du groupe Force Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe) qui ont désigné les quatre représentants de l'Assemblée nationale à la Cour constitutionnelle alors que les trois autres ont été choisi par le chef de l'Etat qui est le responsable des Fcbe ». C'est ce qu'a commencé par déclarer le premier questeur Sacca Ficara qui a fini par conclure que c'est une seule tendance politique du pays qui aura désigné les sept membres de cette institution capitale pour la suivie de la démocratie. Il fonde son affirmation sur le fait que, c'est le même jour que les deux institutions ont validé la désignation de leurs représentants dans cette structure. Pour le député membre du G 13, la situation est très grave. C'est pourquoi, il se joint à ses collègues conférenciers pour appeler l'opinion nationale et internationale à témoin au sujet des conséquences de cette situation. Surtout que, selon lui, la situation est intervenue juste pour vite pourvoir au remplacement des membres actuels de l'institution constitutionnelle avant que le processus de destitution du président Mathurin Nago ne devienne effectif. Son collègue Antoine Dayori prend la balle au bond et rappelle avoir été celui qui a levé ses deux mains lors de la prestation de fidélité à l'accord de législature. Il explique que c'est bien dommage que cet accord soit une simple farce. Après avoir montré qu'il ne regrette pas d'avoir posé cet acte, Antoine Dayori affirme que c'est le président Yayi Boni qui a violé cet accord. Il donne l'exemple de la clause du texte qui confère aux partis signataires de cet accord une certaine autonomie. Une clause rapidement violée par le chef de l'Etat qui veut obliger tout le monde à se ranger sur sa liste unique.  

    De monstres irrégularités autour de la désignation des 04 membres de la Cour

      C'est Antoine Dayori qui a expliqué les irrégularités qui ont émaillé le processus de la désignation des quatre représentants du parlement à la Cour constitutionnelle. Selon lui, entre le 04 décembre 2007 et le 26 février 2008, il n'y a pas eu une seule rencontre des membres du bureau du président Mathurin Nago. Mais brutalement, ce président leur adresse la veille de ce 26 février une invitation qu'il signe lui-même en lieu et place du Secrétaire général administratif qui a coutume de le faire. A cette réunion, dira Dayori, le président Nago leur a expliqué qu'il n'est pas encore prêt pour désigner ces membres mais veut juste lancer le processus. Il invite donc ses collègues à faire des propositions. Il a saisi dans les mêmes conditions la conférence des présidents. Une nouvelle réunion a été convoquée un peu plus tard et Mathurin Nago a insisté pour que son bureau désigne ces membres. Plusieurs députés présents ont été contre la procédure a ajouté Antoine Dayori qui fait cas des contestations de son collègue Sacca Ficara qui a montré que les tribunaux étaient débordés et il est difficile d'avoir les casiers judiciaires et les certificats de nationalité. Pour Dayori, la deuxième secrétaire parlementaire avait le même problème et s'est retrouvée avec un dossier incomplet. Mais lui, avait un de ses dossiers à jour et devrait envoyer le chercher à Cotonou quand Mathurin Nago a marqué un refus catégorique. C'est ainsi qu'ils étaient obligés de sortir de la salle pour ne pas cautionner le dol. Sacca Ficara ajoute que tout était fin prêt avant que leur collègue Antoine Dahissiho ne rentre dans la salle contrairement à ce qui a été dit.. Pour terminer, Antoine Dayori a montré qu'ils ont tout de même montré à Mathurin Nago que rien ne presse et plusieurs autres dossiers sont gardés dans les tiroirs depuis des lustres. Son collègue Sacca Ficara se porte en faux contre certaines déclarations de son président dans sa réponse aux 38 députés. Il explique avoir interpellé Mathurin Nago sur le retard criard dans la désignation de leurs représentants à la Haute Cour de Justice. Mais on lui a fait comprendre que c'est la haute autorité qui a dit d'attendre.  

    La genèse du G 13

      Sacca Ficara a profité de leur sortie médiatique d'hier pour faire la genèse de leur G 13. Selon lui, tout a commencé au moment où le processus pour la désignation des représentants de l'Assemblée nationale de la Commission électorale nationale autonome (Cena) a été lancé. Alors que les groupes politiques présents au parlement s'organisaient pour gérer dans les conditions normales ce dossier à raison de 05 sièges pour la minorité des 30 députés et 08 pour la majorité parlementaire, contre toute attente a poursuivi Sacca Ficara, le président Mathurin Nago est venu à la réunion avec une liste de 08 noms pour les faire accepter encore au nom de la haute autorité. « J'ai dit non » a-t-il déclaré en leur rappelant les raisons de l'initiative Cena. Pour lui, c'est pour aider à la transparence dans les élections qu'en tant qu'acteurs politiques, ils avaient enlevé sa gestion au ministère de l'Intérieur pour une Cena vraiment autonome.  

    Gbadamassi fait le procès de Yayi Boni

      L'intervention de l'honorable Rachidi Gbadamassi aura été simplement amère. Il révèle que c'est Mathurin Nago qui a fait un serment d'allégeance et de soumission catégorique au chef de l'Etat qu'il nomme « sa majesté ». Je dit simplement que Mathurin Nago est dans son rôle. Rachidi Gbadamassi a montré que Yayi Boni a été élu à 75%. Une situation confortable qui s'est effritée au fil du temps. Une situation qui, selon Gbadamassi, lui a été fatale au point où c'est à 40% que le chef de l'Etat a géré les dernières législatives et qu'il risque bien de tomber fatalement à 30% à l'issue des prochaines municipales et communales. Gbadamassi poursuit en indiquant que face à cette situation chaotique, Yayi Boni était obligé de prendre d'autres dispositions. Surtout que, selon lui, les fausses promesses ont fini par avoir raison de lui et il serait devenu impopulaire.  

    Jean-Christophe Houngbo  (Br/Ouémé-Plateau)


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  • «Les femmes doivent évoluer dans la hiérarchie académique comme directeurs d'université et être vues comme des hautes décideurs. Ainsi elles pourraient apporter leur contribution à l'élaboration de prises de décisions» a affirmé le 03 mars 2008, Satti Nureldin, directeur du bureau de l'UNESCO à Addis-Abeba en Ethiopie. Les femmes constituent plus de la moitié de la population mondiale, mais elles sont sous représentées dans la science et notamment la prise de décisions.
    Lors de la session d'ouverture de la conférence «La science avec l'Afrique», Satti Nureldin a soutenu que les politiques de développement de la science et de renforcement des capacités doivent inclure les femmes. A cet effet, il a précisé que l'Unesco aide les femmes à se valoriser dans le domaine scientifique car la science et la recherche sont très souvent considérées comme des domaines réservés aux hommes. «Nous avons besoin d'encourager les gouvernements à supporter les femmes dans ce domaine et à participer à leur formation» a déclaré Satti Nureldin. C'est pourquoi, précise-t-il, l'Unesco s'est donné comme objectif d'assister les différents gouvernements sur le développement et la reforme du système d'innovation, scientifique et technologique. Pour lui, l'Unesco joue également un rôle primordial par la mise en place de réseaux scientifiques national, régional et international. Ces réseaux conduisent à l'existence de centres d'excellence, lieux par principe de découvertes et de créations à travers une coopération Sud-sud et Nord-Sud.
    Par Ramata Soré

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  • Les membres de la Conférence des présidents ont été invités ce jour mardi 26 février 2008 à 17 heures au Palais des Gouverneurs pour, dit-on, procéder entre autres, à la désignation des quatre représentants de l'institution parlementaire à la Cour Constitutionnelle. Une donne qui, non seulement complique la situation au Parlement, mais aussi et surtout traduit la panique qui s'est installée au sommet de l'Etat.

    (JPG)La peur a gagné à nouveau le sommet de l'Etat. C'est du moins ce qu'il convient de retenir de la manière précipitée avec laquelle Mathurin Nago veut que le Parlement désigne ses quatre représentants à la prochaine Cour Constitutionnelle. La question que ne cesse de se poser chaque député depuis hier est de savoir ce qui rend ce dossier urgent ? Une interrogation tout à fait légitime en ce sens que le mandat de la Cour Constitutionnelle expire en juin 2008, soit dans trois mois. Depuis six mois, l'Assemblée Nationale n'a pas désigné ses représentants à la Haute Cour de Justice et dans les Parlements régionaux. On n'y trouve aucune urgence malgré les démarches répétées de certains députés pour combler ce vide. Voilà que par note N° 08-049 du 25 février 2008, le président Mathurin Nago invite les membres de la Conférence des présidents pour ce jour dans le cadre de la désignation des membres de la prochaine Cour Constitutionnelle. Cela cache forcément quelque chose. Au niveau de la démarche, il y a tellement de contradictions qui frappent à l'œil. C'est d'abord le Secrétaire général administratif qui convoque les membres de la Conférence des présidents pour hier et ceci pour le même motif. Quelques heures après, c'est le président de l'Assemblée Nationale qui les convoque à son tour pour le lendemain. Ce sont là autant de cafouillages qui donnent une idée de l'état d'esprit du moment de ceux qui nous gèrent. En réalité, c'est que le Chef de l'Etat, le Dr Boni Yayi a fini par comprendre qu'à tout moment, Mathurin Nago peut perdre son fauteuil. Pour parer au plus pressé, il vaut mieux procéder à la désignation des représentants de l'Assemblée Nationale à la Cour Constitutionnelle pendant qu'il est encore temps. Sur les sept membres que compte l'auguste institution, quatre sont désignés par le Parlement. Le président de l'Assemblée Nationale lui-même n'y croit plus tellement. Les dernières informations recueillies font également état de ce que, une fois encore, le gouvernement entend jouer sur les procurations à retirer auprès de certains membres du Bureau sur qui on ne compte pas à 100 %. Les mêmes sources révèlent aussi que les autres groupes parlementaires seraient prêts à s'opposer à cette manière dictatoriale de procéder, surtout qu'il n'y a aucune urgence à désigner les représentants de l'institution à la Cour Constitutionnelle.

    Marie Richard Magnidet

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