• Engagée de longue date en faveur des droits des enfants en tant qu’Ambassadrice de bonne volonté de l’UNICEF, Angélique Kidjo, en visite au Bénin, a appelé tous les acteurs politiques et la société civile à garantir aux enfants hors de l’école la possibilité d’intégrer une scolarité normale par l’établissement d’écoles dites « de la seconde chance », dont le curriculum permet l’apprentissage accéléré des connaissances de base pour  lire, écrire et compter.
     
    « Je suis heureuse d’être dans mon pays le Bénin et enthousiaste à l’idée de faire campagne pour que les enfants aillent à l’école », a dit Angélique Kidjo en visite au centre du Programme de Cours Accélérés (PCA) de Zakpota, ville située au centre du Bénin.
     
    Guidée par la Représentante de l’UNICEF au Bénin, Dr Anne Vincent, et l’Ambassadeur des Etats-Unis au Bénin, M. Michael Raynor, la star de la chanson a pu rencontrer les enfants et les animateurs du PCA, ainsi que le maire de Zakpota.

    « Il existe de nombreux obstacles à la scolarisation des enfants, notamment la pauvreté et les mariages forcés. Nous devons faire passer ce message aux enfants et aux parents : l’éducation est un droit non négociable », a plaidé Angélique Kidjo.

    Une  étude de l’UNICEF estime qu’au Bénin, 700.000 adolescents âgés de 10 à 17 ans sont hors de l’école. Les écoles de la seconde chance donnent ainsi l’opportunité aux enfants non scolarisés ou déscolarisés d’acquérir en trois ans -au lieu de six- des connaissances de bases en lecture, écriture et calcul et d’obtenir le Certificat d’Etude Primaire (CEP).

    « L’objectif est de corriger les inégalités et d’établir plus d’équité au profit des enfants vulnérables et des enfants les plus défavorisés. Nous devons avoir constamment à l’esprit que l'éducation constitue un bouclier contre les menaces auxquelles les enfants font face: la violence, l’exploitation et les abus de tout type », a affirmé la Représentante de l’UNICEF au Bénin, Dr Anne Vincent. « L'éducation permet de gagner décemment sa vie et d'investir dans le bien-être de ses enfants et de sa famille », a-t-elle ajouté assise aux côtés de l’Ambassadrice de bonne volonté dans la salle de classe.

    L’Ambassadeur des Etats-Unis au Bénin, M. Michael Raynor, a pour sa part souligné l’importance de ce programme financé par l’USAID. « Le PCA permet aux enfants marginalisés d’avoir une seconde chance. Quand on change la vie d’une personne, on change la vie d’une famille. En investissant dans l’éducation, nous investissons dans la démocratie », a-t-il dit.

    Après avoir assisté à un cours de mathématique, Angélique Kidjo a pris le temps d’écouter les trajectoires de ces enfants et leurs espoirs.<br><br>
    Ulrich, 12 ans, est apprenti mécanicien et s’avère être un élève assidu et dynamique. Grâce à la flexibilité des horaires mises en place dans les PCA, il peut conjuguer nécessité économique et droit à l’éducation.

    « Il n’y a pas de mots pour dire comme je suis content d’être ici. J’apprends beaucoup et l’enseignant est gentil », affirme-t-il. « Mais après avoir réussi mon diplôme de CEP à la fin de l’année, je souhaite aller plus loin et devenir Ministre de l’Intérieur », ajoute-il avec aplomb.

    « Que feras-tu ? », lui demande Angélique Kidjo. « Je m’occuperai du Bénin comme je m’occupe de ma maison », lance-t-il provoquant les rires bienveillants de la classe.
    Chantal, 14 ans, souhaite pour sa part devenir coiffeuse et ouvrir son propre salon. La jeune fille a abandonné l’école pour subvenir aux besoins de ses six frères et sœurs. Heureuse de pouvoir suivre de nouveau une scolarité,   la jeune fille est devenue une véritable avocate du PCA : « Quand je rentre chez moi, à la maison, ou quand je suis avec mes amis, je parle du centre pour que tous ceux qui veulent y aller s’y rendent ».

    Touchée par ces témoignages, l’artiste a pris la parole pour encourager les enfants à rester à l’école et à devenir les agents du changement dans leurs propres communautés. «Tenons notre promesse : chaque enfant a le droit à l’éducation ! », a répété Angélique Kidjo avant de se prêter aux longues séances de photos avec les enfants.  

    A ce jour, il existe 38 centres implantés dans 18 communes du Bénin pour un effectif total de 2.400 adolescents dont plus de 80% de filles. En 2015, neuf nouvelles communes s’ajouteront au programme, ce qui portera le nombre de centres à 56.


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  • COTONOU, 27  novembre 2014 - Après l’identification de cas de Fièvre de Lassa dans la zone sanitaire de Tanguiéta-Matéri-Cobly au Nord du Bénin, le Gouvernement soutenu par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS),  le Fonds des Nations pour l’enfance (UNICEF) et les partenaires au développement ont immédiatement démarré la riposte contre l’épidémie.

    Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 25 novembre, la Ministre de la Santé, le Professeur Dorothée Kindé Gazard accompagnée du Représentant de l’OMS au Bénin, Youssouf Gamatié a indiqué qu’après la confirmation en laboratoire de deux cas avérés de Fièvre de Lassa à l’Hôpital de Zone Saint Jean de Dieu de Tanguiéta, une équipe nationale a été immédiatement dépêchée sur place avec le soutien d’experts du CDC Atlanta (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies), de l’OMS et de l’UNICEF.

    C’est à la suite du  décès suspect de quatre membres du personnel de santé de l’hôpital de Tanguiéta sur une courte période (entre le 23 octobre et le 3 novembre), qu’une investigation dans la zone a été menée. Six cas suspects ont été identifiés. Des prélèvements ont été effectués et transmis au laboratoire de référence de l’Université de Lagos agréé par l’OMS. Les résultats ont identifié deux cas positifs à la Fièvre de Lassa.

    A ce jour, 14 cas ont été enregistrés dont deux confirmés et huit décès (y compris les deux cas confirmés). Parmi les décès, quatre sont survenus au sein du personnel de santé de l’hôpital de Tanguiéta et les quatre autres ont été enregistrés dans la commune de Cobly. Au total, 170 contacts ont été identifiés dans les communes de Tanguiéta et de Cobly et font l’objet d’un suivi quotidien. Une quarantaine de relais communautaires continuent la recherche active de nouveaux cas contacts sur le terrain.

    L’équipe nationale soutenue par les CDC, l’OMS et l’UNICEF a permis de mettre en place un dispositif complet de lutte contre l’épidémie :
    • Des travaux de réhabilitation sont en cours au niveau d’un centre de santé de Tanguiéta pour installer le centre de  traitement. Une unité  d’isolement  a été mise en place au sein de l’hôpital de Tanguiéta ;
    • Ces centres sont équipés en médicaments (Ribavirine) disponibles sur place pour le traitement. Des stocks de Ribavirine ont également été prépositionnés à Cotonou ;
    • 207 équipements de protection individuelle (EPI) pour le personnel de santé, 20 thermomètres infrarouge,  du matériel médical et de laboratoire et des produits de décontamination ont été mis à disposition ;
    • Le personnel de santé de l’hôpital de Tanguiéta et les agents de santé de la commune de Cobly ont été formés sur l’utilisation du matériel de protection et le protocole de traitement de la maladie, ainsi que sur la recherche de cas contacts ;
    • Les élus locaux, les chefs de village et les conseillers communaux ont été sensibilisés sur la Fièvre  de Lassa,  pour initier des activités à base communautaires ;
    • Des séances de sensibilisation en milieu scolaire avec les élèves, les enseignants et les parents d’élèves ont été menées ;
    • Une stratégie de recherche des cas contacts a été élaborée pour assurer la participation des communautés dans l’identification de cas suspects.

    La Ministre de la Santé a également expliqué les modes de transmission, les symptômes et le traitement de la Fièvre de Lassa et préconisé l’adoption de comportements préventifs.

    La Fièvre de Lassa est une fièvre hémorragique virale qui a déjà été identifiée en Afrique de l’Ouest.

    La transmission du virus peut se faire par contact avec les excréments de rongeurs notamment le rat à multiple mamelles. Le virus se transmet aussi au contact d’une personne infectée via les liquides biologiques : le sang, l’urine, la salive, le sperme, les vomissures, les scelles, la transpiration. L’incubation du virus varie de six à 21 jours.

    Les premiers signes de symptômes sont : la fièvre, une fatigue générale, la nausée, des vomissements, la diarrhée, des maux de tête. Des complications peuvent apparaître sous forme d’une atteinte du foie et des reins. Des œdèmes et des signes d’hémorragies sont tardifs et plutôt rares.

    Il existe un traitement efficace contre la Fièvre de Lassa : la Ribavirine. Ce médicament permet de soigner les personnes malades, à condition d’être administré rapidement après l’apparition des premiers symptômes.

    Concernant la prévention, le Ministère de la Santé et l’OMS préconisent les mesures suivantes:
    • Dès les premiers signes, il est impératif de se rendre immédiatement au centre de santé le plus proche. Le traitement est efficace si l’administration de médicaments est faite rapidement ;
    • Se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon ;
    • Eviter tout contact avec une personne suspecte ou malade de la Fièvre de Lassa ;
    • Eviter tout contact avec les selles, l’urine, la salive, la sueur, les vomissures et les objets souillés d’une personne suspecte ou malade de la Fièvre de Lassa ;
    • Ne pas toucher le corps ou les liquides corporels d’une personne suspectée d’être décédée de la Fièvre de Lassa notamment lors des rites funéraires ;
    • Bien fermer les réserves de nourriture dans la maison et éviter la manipulation et la consommation des rats.

    La Ministre de la Santé a rappelé qu’il n’existe aucun cas d’Ebola au Bénin. Les prélèvements des six cas suspects ont été testés et sont négatifs à Ebola. Les activités de prévention contre le virus Ebola se poursuivent avec l’appui de l’OMS, de l’UNICEF et des partenaires au développement.

    Une équipe d’experts internationaux composée de spécialistes de l’OMS, de l’Institut National de Santé Publique du Québec (INSPQ), du CDC Atlanta et du Centre de contrôle et de prévention des maladies infectieuses de Londres est venue au Bénin dans le cadre de la Mission des Nations Unies pour l'action d'urgence contre Ebola (MINUAUCE/UNMEER) afin d’appuyer le renforcement de la préparation et la mise en œuvre des activités de prévention contre Ebola. Cette équipe a été sollicitée pour la mise en place du dispositif de réponse à l’épidémie de la Fièvre de Lassa.


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  • NEW YORK, 19 novembre 2014 –  La lenteur des progrès dans l’assainissement et la pratique courante de la défécation à l’air libre par des millions de personnes du monde entier continuent de poser un danger pour les enfants et leurs communautés, a averti l’UNICEF à l’occasion de la Journée mondiale des toilettes. 

    Dans le monde, environ 2,5 milliards de personnes ne sont pas équipées de toilettes adéquates et, parmi celles-ci, 1 milliard pratiquent la défécation à l’air libre - dans les champs, dans les buissons, dans les étendues d’eau – faisant courir à la population, particulièrement aux enfants, le risque de maladies fécales-orales potentiellement mortelles comme la diarrhée. 

    En 2013, plus de 340 000 enfants de moins de cinq ans sont morts de maladies diarrhéiques en raison de l’absence d’accès à de l’eau salubre, à l’assainissement et à une hygiène de base, soit une moyenne de presque 1 000 décès par jour. 

    « Le manque d’assainissement est un indicateur fiable de la façon dont vit la population la plus pauvre d’un pays, constate Sanjay Wijesekera, Responsable des programmes mondiaux d’eau, d’assainissement et d’hygiène à l’UNICEF. Mais bien que ce soient les pauvres qui, dans la très grande majorité, ne disposent pas de toilettes, chacun souffre de l’effet de la contamination provoqué par la défécation à l’air libre et par conséquent, chacun devrait comprendre qu’il est urgent de résoudre ce problème. »  

    L’appel pour mettre fin à la pratique de la défécation à l’air libre prend une urgence nouvelle car les liens avec le retard de croissance chez l’enfant deviennent de plus en plus évidents. L’Inde, où 597 millions de personnes (soit la moitié de la population) pratiquent la défécation à l’air libre, affiche également des niveaux élevés de retard de croissance. La semaine dernière, l’UNICEF a organisé une conférence à New Delhi appelée « Stop Stunting » (« Stop au retard de croissance ») afin d’attirer l’attention sur les effets de la défécation à l’air libre sur l’ensemble de la population, particulièrement sur les enfants. La campagne de l’UNICEF en Inde « Take Poo to the Loo » (Faire caca aux toilettes) s’efforce également de mieux sensibiliser la population aux dangers associés à la défécation à l’air libre. 

    « Le problème avec la défécation à l’air libre, c’est que la pratique relève à la fois de l’équité et de la dignité et très souvent aussi de la sécurité, notamment celle des femmes et des filles », fait valoir Sanjay Wijesekera. « Elles doivent attendre la nuit pour faire leurs besoins, ce qui leur pose le risque d’une agression et pire comme nous l’avons vu récemment. » 

    En mai, la pendaison de deux adolescentes en Uttar Pradesh qui étaient sorties la nuit pour déféquer avait provoqué stupeur et consternation dans le monde et mis au premier plan les questions de sécurité posées par la défécation à l’air libre.  

    L’Approche communautaire pour un assainissement total de l’UNICEF tente de faire face au problème au niveau local en faisant participer les communautés à la recherche de solutions et a conduit depuis 2008 quelque 26 millions des personnes de plus de 50 pays à abandonner la pratique de la défécation à l’air libre.

    Sur le milliard de personnes pratiquant la défécation à l’air libre, 82 % vivent dans dix pays seulement : l’Inde, l’Indonésie, le Pakistan, le Nigéria, l’Éthiopie, le Soudan, le Niger, le Népal, la Chine et le Mozambique. Le nombre de personnes pratiquant la défécation à l’air libre augmente toujours en progression dans 26 pays d’Afrique subsaharienne bien qu’il ait décliné en Asie, en Amérique latine et aux Caraïbes. Au Nigéria, le nombre de personnes pratiquant la défécation à l’air libre a augmenté, passant de 23 millions en 1990 à 39 millions en 2012. 

    Au niveau mondial, 1,9 milliard de personnes ont pu accéder, depuis 1990, à un meilleur assainissement. Cependant, les progrès n’ont pas répondu à la croissance démographique et, au rythme actuel des progrès, l’Objectif du Millénaire pour le développement portant sur l’assainissement ne sera probablement pas atteint d’ici 2015. 

    Le Groupe de travail ouvert intergouvernemental chargé des Objectifs de développement durable pour l’après-2015 a recommandé que les nouveaux objectifs incluent une cible d’accès suffisant et équitable à l’assainissement et à l’hygiène pour tous et d’élimination de la défécation à l’air libre d’ici à 2030.


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  • NEW YORK, le 12 novembre 2014 – Une baisse importante du nombre de décès d’enfants dus à la pneumonie prouve que les stratégies de lutte contre la maladie fonctionnent, a affirmé l’UNICEF dans le cadre de la cinquième Journée mondiale de la pneumonie. Mais il reste encore beaucoup à faire pour éviter que des centaines de milliers d’enfants succombent chaque année à cette maladie évitable.

    La pneumonie reste l’une des principales causes des décès d’enfants. Le nombre de ses victimes reste élevé – on lui impute 15 pour cent des décès, soit environ 954 000 enfants par an – mais le nombre de décès dus à la maladie a baissé de 44 pour cent depuis 2000, d’après des chiffres récemment publiés par l’UNICEF.

    « La pneumonie est toujours une maladie très dangereuse – elle tue plus d’enfants de moins de cinq ans que le VIH/SIDA, le paludisme, les accidents et la rougeole réunis – et bien qu’elle soit en baisse, avec près d’un million de décès par an, il est trop tôt pour crier victoire », a affirmé le Dr Mickey Chopra, responsable des programmes mondiaux de santé à l’UNICEF. « La pauvreté constitue le facteur de risque le plus important, et cela signifie que nos efforts doivent atteindre chaque enfant, peu importe son degré de marginalisation. » 

    Le nombre de décès imputables à la pneumonie est plus élevé dans les communautés rurales pauvres. La pollution de l’air dans les logements est l’une des principales causes de pneumonie, c’est pourquoi les enfants vivant dans des foyers qui utilisent des combustibles solides comme le bois, des bouses séchées ou le charbon de bois pour cuisiner ou se chauffer y sont plus vulnérables. Les logements surpeuplés contribuent également aux taux élevés de pneumonie. De plus, les enfants pauvres sont moins susceptibles d’être vaccinés contre la rougeole et la coqueluche, qui figurent également parmi les principales causes de la maladie.

    Le diagnostic et le traitement précoces de la pneumonie, et l’accès aux soins de santé, permettent de sauver des vies. Les stratégies doivent donc cibler les communautés à faible revenu.

    L’utilisation accrue de vaccins contre la pneumonie, en particulier dans les pays à faible revenu, a permis des progrès dans la lutte contre cette maladie, mais il existe des inégalités même dans les pays disposant d’une large couverture.

     « Il est essentiel de réduire l’écart de traitement entre les pauvres et les plus aisés pour mettre fin aux décès évitables dus à la pneumonie, a affirmé le Dr Chopra. Plus nous nous concentrerons sur les causes et les solutions connues, plus vite nous maîtriserons ce fléau pour les enfants. »

    La Division des approvisionnements de l’UNICEF a lancé aujourd’hui un appel aux inventeurs pour qu’ils élaborent de nouveaux appareils de mesure de la fréquence respiratoire, améliorés et plus abordables, et permettre ainsi de détecter et soigner la pneumonie en temps voulu.

    Un traitement simple a remporté un franc succès : des agents de santé communautaires dûment formés ont donné à des enfants malades un antibiotique, l’amoxicilline, sous forme de comprimés adaptés aux enfants, dans le cadre d’un programme de prise en charge communautaire intégrée. L’amélioration de la disponibilité de ce genre de médicaments peu coûteux permettra de réduire les écarts de traitement, notamment chez les populations difficiles à atteindre.

    Des mesures simples comme l’allaitement au sein exclusivement dès la naissance; le lavage des mains au savon; la vaccination; et l’apport de micronutriments permettront également de réduire  l’incidence de la pneumonie.


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