• TIC et économie : Réduire la fracture numérique pour relever l’économie

    Publier dans le cadre de la formation des journalistes sur les "Enjeux sur les NTIC" Partenariat ODEM, RJDH, CNPNZ, IPAO et FFI

    L'Internet et les TIC ne sont pas hélas accessibles dans toutes les villes du Bénin alors qu'ils  constituent de véritables  « supports économiques » et l'information et la communication qui en  en résultent, de véritables lubrifiants économiques.                                                                                                                                                                          

    Ville de Ouidah à une quarantaine de kilomètres de Cotonou, un samedi du mois de juin 2006, il est 13 heures. La musique bat son plein. Youssouf Lawani, un homme d'affaires,  s'éloigne du groupe de fêtards, sort un portable de sa poche. Après 5 minutes de conversation, il demande à son hôte où trouver un cybercafé. L'hôte demande à un de ses enfants de l'accompagner. Les deux sautent dans une voiture. Le premier cybercafé qui les accueille n'est pas encore fonctionnel « on ouvre  à partir de 20 heures » rétorque le tenancier. Le deuxième cybercafé qui les reçoit est ouvert mais n'a pas la connexion. Trente minutes plus tard, ils sont dans un troisième. Là, c'est l'affluence des grands jours. Il faut s'aligner pour bénéficier du service. L'homme d'affaires négocie à coup de billets de banque la, place d'un internaute en pleine navigation. Dix minutes plus tard il tempête « merde, quelle est cette ville où naviguer pose problème ! » et quitte la salle. Il n'arrive pas en effet à télécharger le fichier à lui envoyé et dont il doit prendre connaissance de toute urgence. Las de faire le tour, il remonte sur Cotonou.
    La mésaventure de Youssouf Lawani est vécue par bon nombre de Béninois à l'ère de  la révolution technologique qui a succédé à celle  agricole et industrielle. A un moment où les pays émergents sont invités à réduire la fracture numérique, le Bénin est incapable de garantir ce service à toutes ses populations. L'accès à l'Internet n'est donc pas une réalité à l'intérieur du pays contrairement à Cotonou où les cybercafés poussent comme des champignons. Cette disparité est déplorable et met à mal le développement du pays. Il est indéniable aujourd'hui que la promotion des TIC est un facteur important de développement.
     En effet, soutient Fatiou Daguia, expert en Télécoms : « Ces progrès technologiques dans le domaine des TIC ont un impact positif sur l'économie. » Les pays émergents se doivent de profiter pleinement de ces fabuleux outils, véritables « supports économique », selon Fatiou  Daguia, pour combler leur retard. En effet, nombreux sont les avantages des TIC sur le plan économique selon Fatiou Daguia : « la rapidité des communications réduisant les coûts de transaction des échanges commerciaux entre entreprises béninoises et étrangères, l'accès par les entrepreneurs à des informations qualitatives et quantitatives   en un temps record ; ce qui permet de prendre les décisions économiques rapidement et de manière satisfaisante, la fiabilité des négociations, un accroissement des rendements des entreprises et une facilitation des échanges commerciaux.
    Le Bénin se doit donc de revoir sa politique des TIC pour espérer relever son économie en pleine récession et prendre sa part dans l'économie mondiale où elle est quasi inexistante et espérer réduire la pauvreté dans laquelle végètent  plus de 60 % de sa population.


     Virgile ABBEY


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