• Lors de la conférence sur « Améliorer la participation de l'Afrique aux activités mondiales de recherche et de développement », tenue du 03 au 7 mars 2008 à Addis-Abeba en Ethiopie, Magdi Yacoub, professeur en chirurgie cardio-thoracique et science du cœur au Centre Harefield du imperial college de Londres a affirmé que les maladies négligées que sont celles cardiovasculaires sont les causes du retard de l'Afrique.
    En effet, les fibromes du myocardies, les cardiomyopathies tel le chagas sont les raisons de la faible espérance de vie. Le professeur Magdi Yacoub affirme qu'une récente étude effectuée au Mozambique et en Asie du Sud-est montre que la prévalence de ces maladies est 10 fois plus grande dans ces zones. De ce fait, l'espérance varie entre 25 ans et 78 ans. Il précise que ce sont les aborigènes de l'Australie et les Africains au sud du Sahara qui ont le plus fort taux de ces maladies. (Respectivement 50% et 60%)

    Cette situation est donc un fardeau d'autant plus qu'elle est source de mortalité et de morbidité. En effet, pour le professeur Magdi Yacoub, la maladie et l'ignorance sont les causes de la pauvreté de l'Afrique. Lorsqu'il compare le continent noir aux pays développés, il trouve que la jeunesse des pays en voie de développement a entre 100 et 800 fois moins de chance d'exprimer leur talent à travers la science.
    Magdi Yacoub soutient également que la solution à cette précarité est de catégoriser les grands problèmes en petites séries beaucoup plus gérables. Ainsi, l'ensemble des petites solutions trouvées, une fois rassemblées, fera une grande trouvaille.

    Pour sa part, et comme solutions, il suggère des programmes de recherche impliquant les universités et les scientifiques. Le partenariat avec les structures comme la Chaine de l'espoir, Bambini nel mondo, Board of higer education in cardiology for africa en Grande Bretagne sont des pistes. Ces structures contribuent déjà à l'amélioration de la recherche scientifique notamment dans le domaine de la cardiologie, de la chirurgie, de l'anesthésie, etc.
    Cette coopération contribue également à l'essor de l'expertise locale en fournissant des opportunités à des personnes talentueuses. Elle permet aussi de trouver des solutions à des problèmes locaux. Somme toute, Magdi Yacoub soutient que la science conduit à la technologie donc à la santé et au bien-être toute chose importante à la valorisation de la dignité humaine.

    C'est pour concrétiser cette assertion qu'il a annoncé l'ouverture prochaine d'un institut de recherche en maladies cardio-vasculaire à Addis-Abeba en Ethiopie. La construction des locaux de cet institut a déjà commencé. Pour lui, seule la science pourrait aider au développement de l'Afrique.

    Par Ramata Soré


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