• Le forum d'échange et de discussions tenu le mercredi 23Août 2006 au CIC à Cotonou entre le Président Boni YAYI,  les organisations  syndicales, la société civile, les acteurs du sec­teur privé et les différentes autres institutions de la république a permis à l'argentier national de faire quelques révélations à frémir le cœur. Nous vous proposons ici l'intégralité du Discours du MDEF. 
     
    Synthèse du Ministre du Développement, de l'Economie et des Finances lors de la rencontre du Président de la  République, Chef de l'État, Chef du Gouvernement avec le secteur privé, la société civile et les centrales syndicales le 23 août 2006
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    Monsieur le Président de la République,
    Monsieur le Vice-président de l'Assemblée Nationale,
    Monsieur le Président du Conseil Économique et Social,
    Mesdames et Messieurs les Ministres et chers Collègues,
    Messieurs les Représentants des Institutions de la République,
    Mesdames et Messieurs les Directeurs de Cabinet,
    Mesdames et Messieurs les Directeurs d'entreprises,
    Mesdames et Messieurs les Partenaires sociaux,
    Mesdames et Messieurs les Représentants de la Société Civile,
    Mesdames et Messieurs,
     
    Mon intervention va porter sur quatre points :
    -       la situation économique et financière du Bénin à la veille de l'investiture du Président de la République le 06 avril 2006;
    -       les principales mesures prises par le Gouvernement depuis le 06 avril 2006 ;
    -       l'état des lieux dans les Ministères à la suite des audits ;
    -       les perspectives de l'économie béninoise.



    La situation économique et financière du Bénin avant le 06 avril 2006 se caractérise
    par une insuffisance de croissance économique.
    Ainsi, après avoir enregistré une croissance de 6,2% en 2001, l'activité économique
    a poursuivi une tendance baissière avant de chuter à 2,9%
    en 2005.



    Cette contre-performance est imputable à la lenteur dans la mise en œuvre des
    réformes structurelles et sectorielles, en particulier les secteurs
    du coton, de l'énergie, des télécommunications, des transports et du port autonome
    de Cotonou.
    Elle résulte également de la disponibilité irrégulière des facteurs de productions
    et du manque de produits pétroliers dans les stations de la
    Sonacop.



    D'autres contraintes continuent de peser sur l'économie béninoise. Il s'agit
    notamment :
    -       de la faible diversification du secteur agricole ;
    -       du caractère embryonnaire du secteur industriel ;
    -       de la vulnérabilité du secteur tertiaire aux chocs exogènes et en
    particulier aux mesures économiques conjoncturelles prises au Nigeria ;
    -       de l'insuffisance des infrastructures de développement économique.
    Par ailleurs, la situation budgétaire de notre pays s'est aggravée et se caractérise
    par des arriérés de paiement intérieur de l'ordre de
    55 milliards de francs CFA auxquels il faut ajouter les arriérés dus au titre du
    Fonds routier de 14 milliards F CFA.



    Il convient de noter également la généralisation de la procédure exceptionnelle des
    ordres de paiement (OP) en procédure courante d'exécution
    du budget. Ainsi, pour la période de 2001 à 2005, les ordres de paiement non
    régularisés s'élèvent à 201,3 milliards F CFA. 



    Quant aux arriérés salariaux, leur montant ressort à 190 milliards de francs CFA.
    Les principales mesures prises par le Gouvernement depuis le 06 avril 2006 en vue de
    l'amélioration de la gouvernance concernent :



    -       l'adoption par le Gouvernement d'une Charte de fonctionnement signée par
    tous les Ministres et le Chef de État ;
    -       l'audit de tous les Ministères et du Trésor déjà réalisé et l'audit des
    Entreprises publiques en cours ;
    -       l'audit des ordres de paiement avec le concours de la banque Mondiale et la
    participation de la chambre des Comptes ;
    -       l'assainissement des finances publiques par :
    ·          La mise en place d'un Comité de Trésorerie chaque semaine en vue
    d'examiner la situation des recettes par rapport aux dépenses ;
    ·          La concertation avec les partenaires du système financier et bancaire
    pour restructurer la dette intérieure ;
    ·          Le respect des procédures d'engagement de dépenses et l'interdiction du
    recours excessif à la procédure des ordres de paiement
    (seulement 50 millions depuis le 06 avril 2006) ;
    ·          la lettre à tous les Ministères pour les inviter à produire les pièces
    justificatives régulières permettant de régulariser les ordres de
    paiement au plus tard le 22 septembre 2006. A défaut, la responsabilité personnelle,
    pécuniaire, civile et pénale des contrevenants peut
    être engagée ;
    ·          Le renforcement de la lutte contre la fraude et l'évasion fiscales par
    une meilleure collaboration entre la douane et les impôts ;
    ·          Les efforts de recouvrement des créances de État ;
    -       la relance de l'activité économique par :
    ·          La mobilisation des ressources destinées à l'apurement des arriérés de
    paiement ;
    ·          Les mesures prises en vue de la disponibilité à moindre coût des facteurs
    de production ;
    ·          Les mesures relatives à l'amélioration de la compétitivité de la plate
    forme portuaire, en particulier celles prévues dans le cadre du
    programme du Millenium Challenge Account (MCA) ;
    ·          L'approvisionnement régulier du pays en produits pétroliers ;
    ·          le dialogue avec les partenaires.
    L'état des lieux dans les Ministères à la suite des audits a permis de noter des
    dysfonctionnements en ce qui concerne les procédures
    d'utilisation des ressources publiques. Il s'agit notamment :
    -       du non-respect des procédures dans de nombreux cas ;
    -       du recours à l'utilisation de comptes hors budget ;
    -       des irrégularités constatées dans la gestion financière des projets et leur
    manque de suivi ;
    -       de l'absence d'audit de plusieurs projets.
    Par ailleurs, l'Inspection Générale des Fiances a relevé un mauvais fonctionnement
    des cellules de passation des marchés se traduisant par :
    -       la surfacturation tous azimuts, des simulacres de consultations, des
    consultations tronquées, le fractionnement de commandes en vue
    de contourner la procédure d'appel d'offres ;
    -       l'accélération du rythme de consommation des crédits du premier trimestre de
    l'année 2006 par rapport à la même période des années
    précédentes ;
    -       l'acquisition de biens ne correspondant pas à des besoins de l'administration ;
    -       la dissimulation de matériels roulants avant leur réforme et disparition de
    matériels et d'équipements ;
    -       l'abandon de chantiers en raison du détournement d'affectation de crédits ;
    -       le non reversement au Trésor de la part revenant au budget national sur les
    taxes diverses perçues par le Fonds National de
    Développement et de Promotion Touristique ;
    -       le non-respect du décret portant réglementation du parc automobile de État
    caractérisé par une immatriculation anarchique en plaques
    bleues, un usage prolongé des plaques temporaires et une utilisation abusive des
    véhicules administratifs de fonction, de service et de
    pool ;  
    -       la détention de matériels roulants par des agents admis à faire valoir leurs
    droits à la retraite ou ayant reçu des affectations.
    Les rapports sur l'état des lieux des Ministères seront examinés par le Gouvernement
    en Conseil des Ministres.
    Les perspectives de l'économie béninoise reposent sur la vision claire et les
    grandes ambitions du Chef de État de faire du Bénin un pays
    émergent. Cette vision se traduit à travers une double ambition : la consolidation
    de la démocratie et le renouveau économique. 
    Conscients des contraintes et des atouts, ainsi que des potentialités insuffisamment
    exploitées, le Président de la République et le
    Gouvernement entendent impulser une politique de développement hardie et dynamique,
    fondée sur une stratégie dont le socle comprend les
    principaux piliers ci-après :
    -       la gouvernance avec la mise en place d'une administration publique de
    développement ;
    -       la stabilité du cadre macroéconomique ;
    -       le développement global du pays ;
    -       la mise en œuvre résolue des réformes structurelles et des politiques
    sectorielles, assurant la promotion des entreprises privées et la
    promotion de l'investissement ;
    -       le développement à la base avec la prise en compte d'une politique de
    décentralisation et de développement de proximité, afin
    d'intégrer toutes les couches sociales dans le système productif.
    A côté de ces piliers, des politiques transversales seront mises en œuvre. Il s'agit
    notamment de :
    -       la politique de l'emploi ;
    -       la politique de l'environnement ;
    -       la politique de financement ;
    -       la politique fiscale ;
    -       la politique de formation ;
    -       la politique de logement.



    Au total, face à la gravité de la situation, des actions hardies ont été engagées
    pour améliorer la situation budgétaire, tout en prenant des
    initiatives pour relancer progressivement la machine économique.
    Je vous remercie pour votre attention.


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  • Il y a quelques mois, la presse sénégalaise s'est fait l'écho de
    l'attribution d'un grand nombre de fréquences pour des stations FM. Certaines de ces
    radios, en violation des dispositions de leurs cahiers des charges, empiètent
    sur les fréquences des radios existantes contribuant ainsi à brouiller leurs
    émissions et donc à réduire leur audience sans qu'elles se voient infliger la
    moindre sanctions par l'Agence de régulation des télécommunication et des
    postes (ARTP) qui se contente de faire de la « sensibilisation ». A peine le bruit
    provoqué par cette affaire est il retombé que l'on apprend que de nouvelles
    chaînes de télévision devraient bientôt voire le jour au Sénégal, et ceci en
    l'absence de procédures publiques lancées pour l'attribution de fréquences. En
    janvier 2001, des les premiers pas de l'Alternance, le ministère de la communication
    et des technologies de l'information avait lancé un appel d'offre pour la
    création de chaînes de télévisions privées. Le processus à peine lancé fut
    brusquement interrompu sans explication. Trois ans plus tard, une nouvelle chaîne
    de télévision intitulée « Canal Info » a commencé à émettre sur la
    fréquence jadis réservée à Canal Horizons et annonce le démarrage officiel de ses
    émissions pour octobre 2006. Selon ses promoteurs, la création de cette nouvelle
    station de télévision découle tout simplement du rachat du matériel de la chaîne
    Canal Horizons et de la fréquence que cette dernière a abandonné depuis
    qu'elle émet par satellite, acte qui est en violation avec le principe qui veut que
    les assignations de fréquences soient personnelles et incessibles. Dès lors
    il semble bien que dans le secteur de l'audiovisuel comme dans celui des
    télécommunications, la transparence n'est pas vraiment de mise. Dans ce
    secteur ultra sensible des médias, ce genre de pratiques est lourd de quiproquo
    et peut conduire à de sérieuses contestations, car il porte atteinte aux
    principes du pluralisme de l'information. Au total, dans le secteur des
    télécommunications comme dans celui de l'audiovisuel, il est grand temps de mettre en
    œuvre les mécanismes transparents qui seuls permettront de garantir le
    développement du secteur à l'échelle nationale tout en lui donnant la crédibilité
    nécessaire pour se déployer à l'échelle régionale.


    Amadou Top (Président d'OSIRIS)


    Source


    Bulletin d'analyse sur les technologies de l'information et de la
    communication. Lettre d'information électronique mensuelle publiée par OSIRIS
    l'Observatoire sur les systèmes d'information, les réseaux et les
    inforoutes au Sénégal


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  • Depuis 10 ans, « Qui dit mieux ? », une Ong transforme les sachets plastiques en fin de vie. « Pour la première fois au Bénin », elle forme quinze femmes rurales, grâce à un financement de la mairie de Bessancourt, en partenariat avec la commune de Zê. Objectif : protéger l'environnement et lutter contre la pauvreté

    Nous sommes ici dans la cour de l'école maternelle de la commune de Zê, située à 56 km de Cotonou. Un kolatier offre généreusement son ombrage. Assises sur des bancs combinés aux tables d'écoliers, quinze femmes suivent les enseignements sur la transformation des sachets plastiques en fin de vie. « Il s'agit d'une formation accélérée » explique la formatrice, Mme Grâce Aboh Dotou, présidente de « Qui dit Mieux ? », lauréate du Prix 2002 de l'ONU pour la lutte contre la pauvreté. En face d'elle, les jeunes femmes s'appliquent de façon assidue. La moyenne d'âge : entre 16 et 20 ans. Le crochet dans une main, des lamelles de sachets plastiques dans l'autre, elles s'exercent au tissage de divers objets. Sur une petite table disposée à deux pas de la formatrice, sont exposés : couvre-vers, portefeuilles et porte-clefs, fruits du travail des apprenants après une semaine de formation assidue. S'adressant aux personnalités municipales venues s'enquérir de l'évolution de la formation, Mme Dotou affirme : « Je suis fière des filles. Elles ont la volonté d'apprendre. Elles ont soif d'acquérir le savoir et sont impatientes de le partager avec celles qui n'ont pas eu l'opportunité de prendre part à cette formation de formateurs ». Après la formation accélérée de trois semaines, « les bénéficiaires devront former d'autres femmes dans chacun des neuf arrondissements de la commune de Zê » précise Clément Kotan, Directeur de l'Unité de protection de l'environnement (Upe), une organisation de la société civile de lutte contre la pollution de l'environnement, qui a facilité l'aboutissement du projet de formation des quinze femmes, financé par la mairie de Bessancourt en France.


    L'oiseau rare


    Le projet de formation des quinze de femmes s'inscrit dans le cadre de la protection l'environnement et celle de la lutte contre la pauvreté. Autrement dit, des actions pour un développement durable, fil rouge de toute la politique locale de la mairie de Bessancourt (1). Pour mémoire, le projet est né d'un partenariat entre deux communes. Bessancourt en France, dans le Val d'Oise, qui se situe à 30 km de Paris et Zê au Bénin, à une heure environ de route en voiture de Cotonou. Si Bessancourt a reçu le 06 avril 2004 le trophée du Grand Prix de l'Environnement, une distinction qui couronne ses efforts de créer un développement cohérent et de construire un projet de ville durable, Zê est entrée dans l'histoire de ce partenariat en répondant à un appel de l'Upe qui recherchait une commune à mettre en partenariat avec Bessancourt. Les choses sont allées vite. En octobre 2005, le maire de Bessancourt M. Jean-Christophe Poulet, à l'invitation des autorités locales, se rend à Zê pour travailler avec les élus. A cette occasion, il rassure les citoyens de Zê ne pas vouloir s'inscrire dans « un partenariat folklorique dans lequel les villes du sud sont les dépotoirs de celles du nord ». Lors de la même visite, il engage Bessancourt à soutenir pour 6.000 euros, la formation de quinze de femmes de Zê au recyclage de sachets plastiques. Dix mois plus tard, soit en août 2006, le projet est entré dans sa phase active.


    Transformation


    La technique du recyclage des sachets plastiques suit un processus en plusieurs étapes. D'abord, la collecte des sachets plastiques en fin de vie. Elle peut se faire dans les marchés, dans les poubelles à domicile, sur les places publiques, sur les tas d'ordure, sur des dépotoirs ou tout autre endroit propice. Dans tous les cas, la tâche n'est pas aisée. Madame Dotou se souvient encore des critiques de certaines personnes quand elle avait démarré cette activité il y a dix ans. « Elles me traitaient de folle, estimant qu'une institutrice de mon rang ne devrait pas collecter des sachets en fin de vie. Parmi celles qui ont été initiées, la plupart a trouvé fastidieuse la collecte et a vite fait de raccrocher. Or, dans les sachets plastiques recyclés, il y a de l'argent à gagner... La preuve, mon équipe n'arrive même pas à satisfaire les demandes qui lui parviennent d'un peu partout dans le monde ». Après la phase de la collecte vient celle du nettoyage. Au cours de cette phase et de celle qui précède, des mesures de protection sanitaire sont prises. Les apprenants portent des gants et des cache-nez. Quant au nettoyage proprement dit, elles disposent, aligner, l'une à la suite de l'autre, six bassines remplies d'eau aux deux tiers du volume total. La première sert au rinçage des sachets pour les débarrasser de tous débris. Trois autres contenant de l'eau savonneuse sont destinées à laver successivement les sachets. La quatrième renfermant de « l'eau javellisée » c'est-à-dire, un mélange d'eau et de javel (un désinfectant) sert à rincer à nouveau. Puis, pour une dernière fois, on procède à un rinçage à l'eau simple, avant de passer au séchage. « Lorsque le temps n'est pas ensoleillé, une technique d'aspiration d'eau par des chiffons propres est utilisée pour rendre secs les sachets » explique la formatrice. Les sachets propres ainsi obtenus, selon leur résistance, sont découpés, en lamelles de 2,5 à 4 cm. Ce sont ces lamelles qui servent à la fabrication des napperons, des porte-clefs, des objets d'art, des sacs ....etc.


    Richesse des peuples


    « La Pauvreté Richesse des Peuples ». C'est le titre d'un ouvrage publié en 1977 par le Professeur Albert Tévoédjrè, ancien Directeur général adjoint du Bureau International du Travail (BIT). Trente ans plus tard, l'esprit et le contenu de l'ouvrage restent d'actualité avec la transformation des sachets plastiques en fin de vie. Car cette transformation se révèle aujourd'hui comme une source de richesse à explorer par des milliers de vies humaines. En effet, faire de la transformation des sachets plastiques une activité de développement durable rejoint les préoccupations des acteurs du domaine. D'ailleurs, une cinquantaine d'environnementalistes, de spécialistes de la question de la pauvreté et d'acteurs à divers niveaux de la vie sociale, ont réfléchi en février 2006 à Cotonou sur la stratégie pour intégrer les préoccupations environnementales au document de stratégie pour la réduction de la pauvreté au Bénin. Marcel Baglo, Directeur général de l'Agence Béninoise de l'environnement (ABE) estime qu'« on ne peut offrir le développement aux populations sans en analyser les conséquences sur l'environnement et sur la vie des mêmes populations ». Selon lui, les corrélations de l'environnement et de la pauvreté sont si sérieuses, dans un pays sous-développé tel que le Bénin, qu'il importe d'agir rapidement pour assurer aux populations un avenir optimal. Autrement, pour M. Baglo, les dirigeants auraient échoué dans la mission qui est la leur. C'est pourquoi, estime-t-il, « l'introduction des paramètres environnementaux dans les questions de développement parait essentiel pour la lutte contre la pauvreté ». (2) Un mois avant les réflexions de Cotonou, dans la dynamique de l‘intégration des questions environnementales à la lutte contre la pauvreté et afin que le projet de formation des femmes de Zê soit un projet de développement durable, il a été décidé de constituer une association à Bessancourt. Objectif : accompagner le projet de partenariat entre les deux villes en faisant la promotion des produits fabriqués par les femmes de Zê.


    Ainsi, conformément à l'accord de partenariat entre les deux communes, une boutique verra le jour à Bessancourt où seront exposés et vendus les articles fabriqués à partir de la transformation des sachets en fin de vie. C'est également à partir de ce point focal que se fera la promotion des articles vers d'autres localités voisines de Bessancourt.


    Filière Dotou


    Pour la vente des articles fabriqués à partir de la transformation des sachets plastiques à Zê, l'Upe et la Mairie de Bessancourt ont envisagé un marché d'écoulement. Il s'agit de Bessancourt et les autres villes de France. Mais il y a mieux. Depuis 10 ans que madame Dotou a « découvert le trésor dans la poubelle », elle n'a plus de repos. Après avoir reçu deux prix, l'un des Nations Unies et l'autre en France, les commandes ne cessent de se multiplier. « Je reçois des commandes de partout dans le monde, surtout des Etats Unis. Elles se font par millier. Je n'arrive pas parfois à tout livrer dans le délai. La main d'ouvre est insuffisante ». Cet aveu sur ce qu'il convient d'appeler « la filière Dotou » est une opportunité pour les femmes de Zê en formation. « Ce qui nous réjouit affirme l'une d'elles, ce sont les ouvertures de marchés pour écouler nos articles. La formatrice nous a rassurées de son soutien. Si elle reçoit d'importantes commandes auxquelles elle ne peut satisfaire, alors elle nous solliciterait. Mieux, elle dit qu'elle n'hésitera pas non plus à nous positionner sur d'autres marchés ». Quand on analyse les immenses potentialités d'écoulement des articles fabriqués à partir des sachets plastiques en fin de vie, on peut affirmer que le volet développement durable du partenariat entre Bessancourt et Zê est en marche. A l'instar de madame Dotou et les membres de l'Ong « Qui dit Mieux ? » qui ont découvert le « trésor dans la poubelle », les femmes de Zê sont en quête du trésor par la transformation des sachets plastiques en fin de vie.


    Hippolyte A. DJIWAN


    Sources
     (1) : Thierry Aristhène « Bessancourt et Zé pour un développement durable » www.ville-bessancourt.fr
     (2) : La Pauvreté Richesse des Peuples, Préface de Jean Tinbergen (Prix Nobel) et de Dom Helder Camara ; Les Éditions Ouvrières, Paris 1977.
     (3) : Askanda Bachabi ; « Environnement et stratégie de réduction de la pauvreté au Bénin : Spécialistes et acteurs en conclave à Fidjrossè » www.quotidienlematinal.com, édition du 170206


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  • Dans la société agraire, les femmes et les hommes n'ont pas bénéficié du même égard en ce qui concerne la répartition des terres. Le même schéma s'est reproduit dans la société industrielle avec les outils de production. Nous sommes aujourd'hui, dans la société de l'information, et les femmes sont en train de signer leur entrée par la petite porte.


    C'est ce constat qu'une étude récente sur la fracture numérique de genre en Afrique francophone vient de faire. Réalisée par le réseau genre et TIC, l'étude intitulée <> montre qu'en plus de la fracture numérique Nord/Sud, il existe une fracture numérique de genre en Afrique.


    Ainsi dans les six pays concernés par l'étude (Bénin, Burkina, Cameroun, Mali, Mauritanie et Sénégal) l'on a trouvé que les femmes ont un tiers de chance en moins que les hommes de bénéficier des avantages et des opportunités de la société de l'information.


    Selon la Commission Economique Africaine (CEA), les femmes qui représentent 50% de la population, accomplissent 60% du travail dans le monde. Mais elles n'y gagnent que 10% des revenues mondiaux et ne sont propriétaires que de 1% de la richesse mondiale. Dans le domaine de l'éducation les femmes ne sont pas mieux loties. Dans le rapport mondial sur le développement humain durable du PNUD, 2004, le taux d'alphabétisation des femmes adultes de plus de 15 ans était de 8,1% contrairement à 18,5% pour la tranche masculine.


    Aujourd'hui, l'étude sur la fracture numérique de genre vient confirmer que le domaine des nouvelles technologies de l'information et de la communication n'échappe pas à cette règle. Une étude intitulée <> montre que dans les six pays concernés par l'étude (Bénin, Burkina, Cameroun, Mali, Mauritanie et Sénégal) les femmes ont un tiers de chance en moins que les hommes de bénéficier des avantages et des opportunités de la société de l'information. On parle alors de fracture numérique de genre.


    Il s'agit des disparités d'accès et de contrôle des hommes et des femmes sur les TIC, leurs contenus et les compétences permettant de les utiliser.


    La recherche a montré que du fait de leur statut social, les femmes africaines sont pénalisées de tiers deux en terme de participation à la décision, d'un tiers dans le domaine contenus et des capacités, et d'un dixième en termes d'accès et d'accessibilité aux TIC.


    Les politiques TIC ignore les réalités des femmes


    Grâce aux nombreuses potentialités et services que les NTIC offrent aux utilisateurs, elles sont devenues incontournables dans les processus de développement des pays africains. Ainsi elles sont perçu comme des outils qui vont propulser le développement. Dans un tel contexte, les femmes à l'instar des hommes et des jeunes, personne ne doit rester en marge de cette société numérique. Car il est admis que le développement durable et équitable doit tenir compte de la problématique hommes femmes afin de garantir une représentation égale, la possibilité de participer et l'accès pour tous.


    Cependant, la fracture numérique née d'une inégale répartition des nouvelles technologies entre pays riches au nord et pays pauvres au sud a fait irruption allant jusqu'à créer une disparité entre les homme et les femmes.


    L'une des raisons serait due au fait que la plupart des politiques de promotion des TIC ne prennent pas en compte explicitement les réalités socio-économiques des femmes africaines.


    Alors que la majeure partie des analystes des questions de NTIC qu'ils soient économistes, sociologues ou politiques s'accordent à dire qu'inscrire les NTIC dans une logique de lutte contre la pauvreté nécessite de mener des actions pour que le secteur bénéficie équitablement aux hommes et aux femmes.


    Les TIC menacent l'équilibre hommes-femmes


    Bien qu'investies d'un rôle social et économique prépondérant au quotidien, le rapport des femmes africaines aux secteurs des TIC part des expériences positives ou négatives. Les TIC m'ont ouvert de nombreuses voies et donné le moyen d'expression dont j'avais besoin pour exprimer mes aspirations, mes visions, ma personnalité...sans trop bouger. J'ai pu m'auto former, tant sur le plan de la culture citoyenne que des techniques, tout cela sans faillir mes devoirs de mère, d'épouse et de fonctionnaire , témoignait une mauritanienne créatrice de site web lors des enquêtes sur l'étude fracture numérique de genre en Afrique Francophone .


    Malheureusement du fait de leur statut de femme, la plupart des femmes n'ont pas l'opportunité de tirer ainsi profit des TIC. Du coup, à l'image de nombreux secteurs économiques, politiques et sociaux, les citoyennes africaines de l'information sont désavantagées par rapport aux hommes.


    D'une part, la vulnérabilité de la couche féminine africaine est liée aux contraintes socioculturelles et économiques de ces dernières. Du coup elles intègrent lentement ou difficilement ces nouvelles technologies. D'autre part cette fracture numérique de genre peut s'expliquer par le résultat d'un processus de socialisation différent pour les femmes et pour les hommes en matière de pouvoir de décision.


    Je regrette aujourd'hui tous les sacrifices faits pour en arriver là car en raison de mon statut de femme mariée, je ne peux maintenant plus exercer dans ce domaine. Les horaires et les exigences de disponibilité ne conviennent pas à une vie de femme mariée affirmera une jeune malienne lors des enquêtes sur l'étude fracture numérique de genre en Afrique Francophone. Comme pour confirmer les dires de cette dernière, un jeune malien dira ceci : « Ma femme a un diplôme de technicien mais je ne veux pas qu'elle travaille. Elle ne va pas non plus au cybercafé car c'est un endroit ou les femmes se font draguer et aussi, quand elle va y prendre goût, elle risque de ne plus être à l'heure pour ses engagements. Elle utilisera Internet quand j'aurais la possibilité de lui acheter un ordinateur à la maison et de prendre un abonnement. Une ménagère du Cameroun, révèlera aussi mon mari n'accepte pas que j'aie un téléphone. Je lui est demandé a plusieurs reprise de m'en offrir un, mais il me répond que si je veux le divorce, je n'ai qu'a le dire . Pour corroborer ces faits, une jeune commerçante renchérira quel mari laissera sa femme aller au cyber pour faire quoi ? A moins que la connexion ne soit à la maison ! Donc au delà des problème d'accessibilité et de compétence, les TIC sont perçu comme potentiellement menaçant pour des l'équilibre des relations entre hommes et femmes. Cette construction sociale a historiquement été utilisée pour créer et pérenniser des inégalités sociales. Fracture numérique genre, la lutte engagée


    Fort heureusement aujuord'hui, ces disparités de genre sont mises au rang des injustices qui minent les progrès économique et social du continent africain. la lutte contre ces injustices est internationalement reconnue comme une question de droits des personnes et de justice sociale, ayant un impact majeur sur l'équité et l'efficacité des distributions des ressources collectives.


    C'est donc une dimension clé dans la lutte contre la pauvreté, pour le développement durable. De ce fait, en Afrique, on ne peut pas ignorer la question du genre dans le domaine des NTIC si l'on veut en profiter pour amorcer un processus de développement.


    Actuellement, parmi les droits humains fondamentaux figure en bonne place le droit à l'information et à la communication. Et parmi les huit (8) objectifs de développement des Nations Unies pour le millénaire, quatre (4) ont un impact direct sur l'accès des NTIC et la formation de citoyenne de la société de l'information.


    Il s'agit de réduire l'extrême pauvreté, assurer l'éducation primaire pour tous, promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomie des femmes ; assurer un environnement et mettre en place un partenariat mondial pour le développement en mettant les avantages des nouvelles technologies, en particulier les NTIC, à la portée de tous.


    Pour pouvoir répondre au plus vite à l'exclusion des femmes de la société de l'information des dispositions particulières doivent être prises. Nous affirmons que le développement des TIC est porteur de multiples opportunités pour les femmes, qui devraient faire partie de la société de l'information et en être des acteurs clefs. Nous nous sommes résolus à faire en sorte que la société de l'information favorise l'autonomisation des femmes et leur participation pleine et entière a égalité avec les hommes, dans toutes les sphères de la société, à tous les processus de prise de décision. Nous devrions favoriser l'égalité entre les hommes et les femmes et, à cette fin utiliser les TIC comme outil. Peut-on lire dans la déclaration de principe du sommet mondial sur la société de l'information, Genève 2003.


    Mais quelle société de l'information pour les africaines ?


    Etant des outils de partage et d'échange d'information, les nouvelles technologies de l'information et de la communication peuvent faciliter l'accès aux informations nécessaires et utiles pour le développement. Mais les TIC en elles même ne sont que des outils. Ces potentialités dépendent de la façon dont on les utilisent.


    Ainsi, les NTIC peuvent être une solution aux problèmes des femmes africaines si elles leur permettent d'avoir accès à des informations stratégiques notamment en matière de santé, d'éducation de commerce et d'amélioration de leur statut.


    Mais aujourd'hui, le constat que l'on peut faire est qu'il n'y a qu'une minorité de femmes représentant l'élite qui a accès aux NTIC en général. En ce qui concerne Internet par exemple, son utilisation par les femmes se limite souvent à la consommation de produits culturels venus d'ailleurs. Les contenus de ces produits ne répondent pourtant pas nécessairement aux besoins locaux des femmes africaines. Dans le domaine professionnel, les femmes qui interviennent dans le secteur de la communication assurent en majorité des tâches d'exécution.


    Pour que les femmes deviennent des citoyennes à part entière de l'ère numérique, il faut qu'elles soient aussi des actrices. Il est admis que les femmes sont des experts en redistribution de connaissances. Il serait dommageable et dangereux que la nouvelle société en construction, celle de l'information, du savoir et de la sagesse partagée soit privée des connaissances pointues des femmes.


    Pour assurer l'égalité de genre dans l'ère numérique, il faut tout d'abord que les femmes toutes autant que les hommes puissent avoir physiquement accès aux infrastructures et équipements nécessaires (téléphone portable, ordinateur, Internet). Mais cela n'est possible qu'avec une volonté politique affichée qui doit prendre en compte les besoins spécifiques des femmes.


    De l'attention accordée aux familles et aux femmes dépendra la place que l'Afrique occupera dans cette ère numérique. Pour paraphraser le président Senghor, les femmes doivent s'engager pour être à ce rendez- vous du donner et du recevoir. Si les femmes n'ont rien à proposer elles seront encore réduites au statut de consommateur sans pouvoir de décision.


    Roukiattou OUÉDRAOGO, Bukina-NTIC roukiattou@yahoo.fr


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  • SOURCE : Cellule de promotion et de gestion du changement

    Je crois que mon pays possède du pétrole car il appartient au même Golfe de Guinée que le Nigeria, le Congo, le Cameroun, le Gabon et la Guinée. Nous devons aller très vite pour le trouver et l'exploiter ».


    Président Boni YAYI à Pékin, le 28-08-06


    Il n'est plus permis d'en douter. Les béninois ne se sont pas trompés en portant massivement leurs suffrages sur le Président Boni YAYI. Après avoir affirmé son ambition de faire du Bénin un pays émergent et économiquement performant, le Chef de l'État Béninois ne ménage pas sa peine pour faire de son rêve et des aspirations de tout un peuple, des réalités tangibles sur lesquelles il pourra compter pour regarder, comme il l'a promis, chaque béninois dans les yeux à l'heure de son bilan. Pour réduire la pauvreté qui n'a que trop malmené ses compatriotes, Boni YAYI travaille à la création des richesses qui ne peuvent provenir que d'un secteur privé performant, compétitif et mutuellement rentable pour les investisseurs et le Bénin .... Toutes ses actions (diplomatie, bonne gouvernance, assainissement de l'économie, promotion des investissements, développement des TIC, grandes infrastructures, assainissement du port, assainissement du secteur de l'électricité, du pétrole et de l'eau, etc.) convergent donc vers son souci de rendre le Bénin plus compétitif pour les opérateurs économiques et les investisseurs béninois où étrangers pour lesquels il a d'ailleurs créé un Conseil Présidentiel de l'Investissement. La diplomatie économiquement agressive qu'il déploie brillamment avec son ministre des affaires étrangères, Mme Mariam ALADJI BONI-DIALLO, vient donc catalyser tout cela pour donner à notre pays, le Bénin , toutes les chances de mobiliser le monde pour sa révolution économique.


    C'est dans ce cadre qu'il faut inscrire la visite officielle que Son Excellence le Président Boni YAYI effectue en ce moment en République Populaire de Chine. Il y est arrivé le dimanche 27 août dans la soirée, accompagné d'une délégation forte de 4 ministres, de plusieurs chargés de missions, d'un conseiller technique et de plusieurs autres cadres et opérateurs économiques béninois. Après un accueil des plus chaleureux et solennels, le Président Boni YAYI et sa suite ont rencontré dans la matinée du lundi 28 août les membres du Conseil Chinois pour la Promotion du Commerce International [CCPIT]. Lors de cette rencontre qui se voulait un forum de promotion des opportunités d'investissements et d'affaires au Bénin, les liens de collaboration déjà très actifs entre le CCPIT et la Chambre de Commerce et d'Industrie du Bénin [CCIB] ont été confirmés et renforcés. Après que le Président Boni YAYI leur a présenté les opportunités et les atouts dont regorge le Bénin, les investisseurs chinois se sont montrés très intéressés à faire affaires au Bénin dans des domaines aussi variés que l'exploration pétrolière et minière, la construction des infrastructures, les télécommunications, la production de matériels agricoles, le réseau ferroviaire, etc. Ils ont alors promis d'organiser dans les prochaines semaines une mission commerciale pour venir prendre la mesure des opportunités que leur réserve vraiment le Bénin. Ils ont été aussi très curieux de savoir les garanties et les incitatifs à l'investissement que leur offre le gouvernement béninois. Sur toutes ces questions les réponses des hautes autorités béninoises les ont visiblement satisfaits.


    Après le CCIP, le Président Boni YAYI et sa suite ont tour à tour rencontré les Présidents de la Banque de Développement de Chine, de la Banque Populaire de Chine et de la Banque Export-Import de Chine. Ces trois personnalités qui entretenaient déjà d'excellentes relations avec le Président béninois ne lui ont pas marchandé leur soutien. Elles se disent entièrement disposées à couvrir la quasi-totalité des besoins financiers présentés par le Benin dans le cadre de ses grands travaux. A la demande de Boni YAYI , elles ont promis d'étudier la possibilité de mettre des lignes de crédit à disposition des institutions financières béninoises pour les appuyer dans leur politique de crédit bancaire ou de micro crédits à taux préférentiel. Le Président et sa suite ont, en outre, rencontré le Président de la China National Offshore Oil Corporation [CNOOC] qui est spécialisée dans les explorations pétrolières pour identifier et exploiter des gisements de pétrole au Bénin. Boni YAYI s'est alors employé à les convaincre de rejoindre les sociétés américaines, françaises, norvégienne, nigériane et autres qui prospectent déjà les fonds marins béninois (maintenant sécurisés par la délimitation à l'amiable des frontières avec le Nigeria).


    «  Le Bénin appartient au même Golfe de Guinée que le Nigeria, le Cameroun, le Congo, la Guinée , le Gabon. Si tous ces pays ont le pétrole, Dieu ne peut pas avoir été si injuste pour ne pas en donner au Bénin. Je suis convaincu et je suis prêt à parier que vous trouverez aussi du pétrole dans mon pays. Des blocs sont identifiés et disponibles pour exploration mais nous voulons aller vite, très très vite. Envoyez dès les prochains jours une mission d'études préliminaires au Bénin pour que nous allions très vite. », leur a-t-il dit, avec la ferme assurance que le Bénin peut devenir un pays producteur de pétrole. Il a d'ailleurs invité la CNOOC à participer au projet de construction d'une raffinerie au Bénin.


    L'après midi de ce lundi 2 août 2006 fut des plus mémorables pour la délégation béninoise qui a été reçue par Son Excellence HU Jintao, le Président de la République Populaire de Chine. Accompagné d'une délégation des plus hautes autorités chinoises, il a personnellement conduit une séance de travail entre les délégations chinoises et béninoises avant d'offrir à ses invités béninois, un buffet digne de la prestigieuse culture chinoise. De cette séance de travail, il ressort essentiellement que :


    Les relations commerciales, économiques, culturelles et politiques sont au beau fixe entre les deux pays. Le Bénin abrite l'un des rares centres culturels chinois en Afrique, soutient toujours la Chine dans les instances internationales et entretient à tous les égards des relations exemplaires avec la Chine ;
    Pékin considère le Président Boni YAYI comme un ami intime et fidèle du peuple chinois de part ce qu'il a fait au profit de la Chine en tant que Président de la BOAD. En effet, Boni YAYI se serait rendu 4 fois au moins en Chine lorsqu'il était à la BOAD. Sa visite en Chine quelques mois après son investiture est donc allée droit au cœur des chinois qui n'ont pas manqué de l'en remercier. Ils ont, en conséquence, promis de tout mettre en œuvre pour lui permettre d'honorer ses promesses électorales pour un renouveau économique du Bénin;
    Plusieurs sociétés chinoises ont déjà investi au Bénin et continueront de le faire, dans les domaines de l'agriculture, du textile, des télécommunications, etc.) avec les encouragements et le soutien du Président HU Jintao;
    Pour le coton, le Bénin est aujourd'hui le 2 ème fournisseur africain de la Chine tandis que les échanges commerciaux entre les deux pays sont en constante croissance. Cette croissance soutenue (et supérieure à 50% chaque année) ont permis aux deux pays de faire des affaires pour 1.09 milliards de dollars en 2005 et déjà 620 millions de dollars pour le 1 er semestre 2006. C'est pour tout cela, encore plus que par le passé, que la Chine veut œuvrer aux côtés du peuple béninois qui lui a toujours été hospitalier et fidèle.
    Dans ces conditions, Boni YAYI ne s'est pas fait prier. Il a sollicité la Chine et pour construire a Bénin un échangeur, un nouvel hémicycle et une résidence présidentielle. La Chine s'est montrée favorable à la construction de l'échangeur et promet étudier les autres projets. Avant la signature de plusieurs accords entre les deux pays, Boni YAYI a aussi accepté une invitation du Président HU Jintao pour participer en novembre prochain au sommet sino-africain qui réunira les Chefs d'Etats africains autour du Président Chinois.


    Enfin et pour ses premières 24h en Chine, le Président Boni YAYI a obtenu la signature des conventions et accords de coopération ci-après :


    Un don d'environ 2 milliards de francs CFA de la Chine au Bénin;
    Un prêt à taux préférentiel de 1.5 milliard de francs CFA environ;
    Un don de matériels agricoles d'une valeur de 350 millions de francs CFA;
    Un don de médicaments contre le paludisme d'une valeur de 150 millions de francs CFA;
    Un accord de coopération culturelle 2006-2009;
    Un contrat entre la Banque Export-Import de Chine et le Bénin pour financer le projet de modernisation de la Poste béninoise pour en faire une cyber poste;
    Le projet de construire à Cotonou un Centre de Développement Économique et Commerciale de la Chine , pour rayonner dans toute la sous région, a été aussi confirmé. Ses travaux démarreront dans les prochains jours.
    Sur plusieurs autres dossiers très sensibles pour le Bénin , le gouvernement chinois a promis d'appuyer ses entreprises pour qu'elles puissent massivement investir au Bénin.


    En attendant la suite de cette visite officielle, on peut déjà dire que le Président Boni YAYI continue de séduire ses hôtes de par le monde et que notre pays doit plus que jamais se mobiliser et travailler pour en profiter. Si chacun de nous y met du sien pour faire reculer la corruption et rendre notre pays compétitif, il est permis de croire que notre révolution économique est déjà en marche.
     


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