• La science avec l’Afrique : ce qu’en pensent des participants

    La conférence sur : «La science avec l'Afrique : l'amélioration de la participation de l'Afrique dans la recherche et le développement global» a démarré ce 03 mars 2008 au Centre de Conférence des Nations Unies à Addis Abeba. Quelques participants interrogés expriment leurs attentes de cette rencontre.

    Dr Andriamialison Haingoson, Parc botanique et zoologique de Tsimbazaza, Centre national de recherche sous la tutelle du ministère de l'éducation nationale et de la recherche, Madagascar.

    La science, c'est l'Afrique. L'Afrique a depuis la nuit des temps sa traditeurapie. Elle est le lieu, où les Occidents puissent les ressources. Qui dit développement doit dire également science. Cela suppose que pour le développement de l'Afrique, il faut de la recherche scientifique et non se focaliser sur des choses qui n'ont pas d'impact direct pour elle. Il faut surtout se concentrer sur des choses qui vont améliorer la vie de tous les jours des Africains surtout dans le domaine de la santé concernant le malaria, le sida. Il faut également la recherche axée sur la production agricole.
    Le renforcement du développement de l'Afrique se voit ou se verra à travers le bien-être de sa population du fait que bien nourrit, elle devient plus productive.
    Mes attentes portent notamment sur la façon dont mon université peut, doit conquérir et recruter des chercheurs productifs, et employables dans un contexte de développement économique et culturel dominé par la concurrence et l'excellence. J'espère que la conférence va apporter des réponses aux préoccupations que j'aie.
    Toutefois, par rapport aux pré-conférences sur le changement climatique auxquelles j'ai assistées, je me suis rendu compte que les gens essaient de nous convaincre or la question n'est pas de nous convaincre mais de convaincre les occidentaux qui polluent le plus.

    Ndounga Mathieu, Centre d'étude sur les ressources végétales (CERVE), Congo Brazzaville

    Pour moi, il n'y aura pas de développement de l'Afrique avec la science car la thématique de la conférence me fait penser que l'Afrique est fâchée avec la science.
    Toutefois, je peux dire que la situation de la science en Afrique n'est pas uniforme. Elle reflète le niveau de chaque pays. Par exemple, l'Afrique du sud concurrence dans bien de domaines les pays d'Europe. Or ce pays ne peut être comparé au Congo. La science est une vision et chaque pays doit se donner les moyens pour l'atteindre. Et si l'on attend que cette vision vienne de l'extérieur, l'on ne peut pas régler les problèmes internes propres à un pays. C'est le cas des sachets plastiques au Congo où l'on ne fait rien pour juguler la pollution qu'ils engendrent.

    De mon point de vue, sans l'appropriation réelle de la science, on ne peut pas résoudre nos problèmes. Par conte si l'on a la maîtrise de la science et des techniques, on peut résoudre nos problèmes : c'est le cas de la déforestation et du bois de chauffe toujours au Congo. On a mis en place des essences de croissance rapides mais les populations n'arrivent pas à se les approprier.

    Concernant cette conférence, je ne rêve pas beaucoup. Pour moi, ce sont les hommes politiques qui doivent mettre en place les visions qui nous sont propres. Le mieux c'est que la Commission économique des Nations Unis pour l'Afrique qui organise mette nos responsables d'Etat face à leurs responsabilités. Et là, peut être qu'ils écouteront mieux leurs propres spécialistes. Il faut que les changements profonds viennent de nos propres pays et non de l'extérieur. Après, la conférence, nous allons rentrer aux pays et dire à nos dirigeants que nous venons d'une conférence. Mais j'espère que cette conférence ne sera pas une de plus et qu'elle permettra une émergence de la culture scientifique dans nos Etats respectifs.

    Propos recueillis par Ramata Soré


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