• Elise Atindokpo Hounguè : Du yaourt "Dèguè" à l’huile de pépin de courge

    La transformation agro-alimentaire est un secteur dans lequel opèrent plusieurs femmes chefs d'entreprises au Bénin. C'est le cas de madame Elise Atindokpo Hounguè. Après l'expérience  du "Dèguè"  (yaourt fait d'un  mélange de lait et du mil), elle  s'est consacrée à la fabrication de l'huile à base de pépins de courge. Une production qui a reçu la certification de la Direction de l'alimentation et de la nutrition appliquée (DANA). Cependant la production reste à l'état artisanal.

    «En 2003, grâce à l'huile à base de pépins de courge  qui était en  compétition avec d'autres huiles,  j'ai obtenu le premier prix agroalimentaire du Salon national de l'artisanat du Bénin (SNAB 2003), avec les félicitations du Ministre de l'industrie et du commerce de l'époque. Cette reconnaissance m'a donnée l'opportunité d'être sélectionnée par l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) pour  prendre part à une foire agro-alimentaire  au Maroc ». A ce propos, Mme Atindokpo précise : « Au Maroc, j'ai reçu d'industriels marocains spécialisés dans la fabrication des conserves de sardines et des produits de beauté, l'offre de  fournir par an, une tonne d'huile à base de pépin de courge. Mais je ne pouvais satisfaire à cette demande vue que  ma production est, et demeure artisanale... ».

    Cinq ans après cette occasion ratée, Mme Atindokpo en est toujours à la production artisanale de l'huile à base de pépins de courge. Les promesses non tenues des autorités ont fini par la lasser et son seul espoir reste désormais la recherche d'un financement de taille pour une production en quantité industrielle de  cette huile  qui regorge de vertus selon ses explications.

    En effet, l'huile à base de pépins de courge est «une huile alimentaire qui  a les mêmes propriétés que l'huile d'olive»  soutient madame Atindokpo. Mais la valeur de cette huile est plus connue dans la boutique en ligne djfusion.fr. Considérée comme «Compléments alimentaires » en France au terme du Décret n° 2006-352 du 20 mars 2006, «l'huile de pépins de courge est caractérisée par sa richesse en acide linoléique, un acide gras essentiel, dans la régulation des processus inflammatoires, et par les stérols qui inhibent la croissance du tissu prostatique, ce qui lui vaut ses excellentes propriétés de lutte contre l'hypertrophie de la prostate. L'huile de pépins de courge souligne la même source,  est également efficace en prévention de la carie dentaire et de la décalcification car elle stimule l'ostéogenèse ou calcification osseuse. Par sa richesse en acide gras essentiel (acides oléique et linoléique), elle  permet de réguler la présence d'acides gras insaturés. Elle possède une action bénéfique sur le fonctionnement des reins, et des propriétés vermifuges. Elle est connue par ailleurs, pour avoir un effet apaisant et purifiant sur l'appareil digestif».

    La presse qui se fait attendre

    Dans l'impossibilité  de produire en quantité industrielle l'huile de pépins de courge pour laquelle  elle a acquis une solide expertise, Elise Atindokpo Hounguè doit se limiter à la production artisanale. Pour ce faire, raconte-t-elle, elle a sollicité et obtenu  en 2006 du Ministre de l'agriculture et du développement rural un rendez-vous sanctionnée par une promesse de don de presse pour l'aider dans la transformation de la matière première. Cet engagement de l'autorité de l'agriculture tarde certes à se concrétiser, «mais elle est en bonne voie de réalisation» confirme avec foi madame Atindokpo.

    En attendant d'entrer en possession de cet outil qui va lui permettre de produire en grand volume, Mme Atindokpo se contente de livraisons à  la commande de ses clients. Outre l'huile extraite, les tourteaux des grains de courge sont transformés. Il s'agit en réalité des résidus solides obtenus après l'extraction de l'huile, qui sont récupérés par la transformatrice et  qui servent à fabriquer  une sorte de beignet très agréable à la consommation. Connu en langue locale Goun sous le nom d' «Avlouda», madame Atindokpo le considère comme «la plus value de son produit».

    Il faut noter que madame Atindokpo est confrontée au problème d'emballage, à savoir la qualité approximative des bidons d'huile qu'elle met sur le marché. A cet effet, elle  sollicite l'appui de toute structure susceptible de l'aider à s'améliorer.  Déjà, avec l'Association des femmes chefs d'entreprise du Bénin (AFACEB) dont elle est membre et la Chambre de commerce et d'industrie du Bénin (CCIB), elle a reçu des formations de mise à niveau. Mais si son entreprise décolle comme elle le souhaite, il faut de la matière première souligne-t-elle. Par conséquent la production des courges reste une filière à développer  au Bénin indique madame Atindokpo.

    Hippolyte A. DJIWAN


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  • Commentaires

    1
    maixent
    Samedi 15 Septembre 2012 à 11:47
    huile de courge
    bjr quelles sont les coordonnées de mme Elise hounguè atindokpo merci
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