• DECISION N° 0025/09/ODEM4 : l’ODEM condamne le journal « Le Béninois Libéré »

    Par lettre en date du 31 octobre 2008, le Directeur de cabinet du Ministère de l'Urbanisme, de l'Habitat, de la Reforme foncière et de la lutte contre l'érosion côtière, a saisi l'ODEM d'une plainte contre le journal "le Béninois Libéré".

    Les Faits

    Dans sa parution du lundi 13 octobre 2008, le journal ‘'Le Béninois libéré'' affiche en manchette : « Surfacturation, mauvaise affaire et mangement en plein changement : on paye 32 milliards pour un service disponible à 4 milliards ( NOUDEGBESSI a des confidences à faire à Boni Yayi). L'auteur de l'article, Marc Antoine, évoque dans son développement le cas d'une « gigantesque escroquerie » dans le dossier de protection de la berge de Cotonou, en proie à l'érosion côtière. En effet, pour le rédacteur de l'article, la méthode la plus performante de lutte contre l'érosion côtière « est trois fois moins chère et aurait bénéficié d'une subvention de l'ordre de 50% de la part de la Danida, si le Bénin avait accepté ». Or selon lui, « les prêts contractés pour les mêmes buts par incitation de certains cadres corrompus, coûteront 32,5 milliards sans compter les intérêts ».

    Dans sa parution suivante du mardi 14 octobre 2008, l'auteur de l'article revient à la charge, en soulignant dans sa titraille que « plusieurs milliards de commissions sont en jeu ». Il affirme que le système de protection des côtes par les épis, est abandonné par le Ghana à cause d'énormes insuffisances, et les cadres béninois en ont été informés. Mais selon lui, « la volonté de manger sur le dos du contribuable l'a emporté sur le patriotisme. De fait estime t-il, « en optant pour le système des épis, c'est au moins 5 milliards à se partager entre différents cadres désignés pour donner leurs avis...C'est le money time, il faut donc s'en mettre plein les poches, et tant pis si demain des maisons sont emportées par la mer ».

    Dans la parution du mercredi 15 octobre, Eric TCHIAKPE, signataire cette fois-ci de l'article,  écrit que le « ministre en charge de ce projet aurait fauté sur toute la ligne, et surtout il n'aurait pas averti son patron de la qualité douteuse des ouvrages prévus pour empêcher l'érosion côtière ».Il en conclu « qu'un puissant lobby est entré en jeu pour s'arroger le marché. Dans ce lobby, plusieurs proches du pouvoir sont cités... »

    En application de ses textes l'ODEM, a transmis l'intégralité de la plainte  au journal mis en cause. Dans sa réponse en date du 17 novembre 2008,le Directeur du journal estime que la plainte du ministre est « anachronique et truffée de mensonges » au regard du fait que le ministre en charge de l'Urbanisme a reçu l'équipe du journal et leur a apporté son éclairage sur la question, ceci aux lendemains de la parution des articles incriminés .Suite à cette « entrevue que nous voulons confidentielle écrit-il, nous avons convenu de mettre un terme à la publication desdits articles...nous sommes donc surpris de voir cette plainte qui en plus est de nature à vouloir raviver une polémique ».

    Toujours conformément à ses textes, l'ODEM a transmis au Ministre de l'Urbanisme la réponse du journal, aux fins d'une réplique éventuelle. Le ministre dans sa réaction, a reconnu avoir rencontré le Directeur de l'organe. Mais sa démarche en le recevant affirme t-il « n'avait pas pour objectif de trouver un accord, encore moins de faire des confidences comme le prétend le directeur de publication. Il s'agissait de lui faire part des contrevérités véhiculés par son organe...Je réaffirme que ce journal n'a pas respecté les règles déontologiques en la matière. Après m'avoir vilipendé à travers des titres sensationnels parfois à la manchette ou en deuxième titre, le journal n'a pas fait mention de mon droit de réponse à la Une ... »

    L'Appréciation

    A la lumière des différentes réactions enregistrées, l'ODEM fait les constats suivants :
    1- Le journal ‘'Le Béninois Libéré'', n'a pu fournir à ses lecteurs et encore moins à l'ODEM, la moindre preuve de ses affirmations et autres allégations ;

    2- La rencontre avec le ministre mis en cause, aurait pu être une occasion pour recueillir et publier son éclairage sur la question ; curieusement, le journal en fait une « entrevue confidentielle ».

    3- Si le journal a publié le droit de réponse du Ministre, il ne l'a pas fait dans les conditions prévues par la loi.

    Au regard de tout ce qui précède, l'ODEM condamne le journal « Le Béninois Libéré », son Directeur Général  Aboubakar TAKOU, son Directeur de Publication Eric TCHIAKPE, et l'auteur des articles Marc Antoine, pour violation des articles 2, 3, et 6 du Code de déontologie de la presse béninoise.

    Cotonou, le 08 janvier 2009

    Pour l'ODEM,  Le Président

    Michel O. TCHANOU

    Tags Tags : , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    1
    elise
    Mercredi 24 Février 2010 à 08:15
    condition d'edutes et de vie
    Permettez moi a aller de facon ramasser. Rien ne va ici en chine avec nos autoritees de l'Ambassade du Benin en Chine.et pour cause aucune prestation de la part de ces derniers.Ils ne font que faire leur commerce et tous les dossiers etudiants que nous envoyer sont mal traiter .tout ce fait sur l'affinite,la connaissance pire encore sous le regime du changement.Nous n'avons personnes on ne peut que compter sur vous pour se fait entendre au pres du Gouvernement et pour preuve les malles negociations des ces hommes de l'ambassades ont fait parti plusieurs de nos freres encore au benin sans faire ce pour quoi ils sont venu.Aidez nous nous avons ecrit et malgrer tout .
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :