• Un nouveau de Traité de l'Organisation pour l'harmonisation des droits des affaires (OHADA) a été adopté jeudi 16 octobre 2008 à Québec lors d'une réunion en présence de huit chefs d'Etat africains, a constaté sur place la PANA.

    Dans un Déclaration rendue publique à l'issue de la réunion, les chefs d'Etat et de gouvernement conviennent de mettre « désormais un terme aux mesures transitoires définies par les arrangements de N'Djamena ».

    La Déclaration indique également « que les institutions de l'OHADA et les Gouvernements sont invités à veiller à l'application rigoureuse du Traité et des textes dérivés qui président au fonctionnement de l'organisation ».

    « Le Conseil des ministres a mandat d'adopter rapidement les règles appropriées prenant en compte les principes prévalant en la matière pour l'ensemble des organisations internationales, particulièrement en mettant en valeur la compétence et l'intégrité attendues des responsables des institutions », poursuit la Déclaration.

    S'exprimant à l'issue de cette réunion, le Ministre Sénégalais de la Justice, Madické Niang, a estimé qu'avec le nouveau traité adopté à Québec, l'OHADA est devenue « une organisation internationale ».

    « Nous venons de mettre fin aux petits arrangements qui voulaient que les Etats membres se partagent les postes. Désormais, les postes seront pourvus sur la seule base de la compétence, à l'issue d'un appel à candidatures », a dit M. Niang, qui assure la présidence du Conseil des ministres de l'OHADA.

    Il a par ailleurs assuré que le Mécanisme autonome de financement de l'Organisation sera désormais mis en oeuvre.

    « Les chefs d'Etat présents à la réunion ont donné instruction à leurs ministres des Finances d'appliquer sans tarder le Mécanisme autonome de financement qui prévoit le versement de 0,5% des exportations de chaque Etat membre pour assurer le financement de l'organisation », a poursuivi le ministre sénégalais de la Justice.

    Selon un participant à la rencontre, la réunion de Québec a également décidé d'instituer une Conférence des chefs d'Etat des pays membres de l'OHADA, « qui se réunira chaque fois que de besoin ».

    Institué par le traité de Port-Louis en octobre 1993, l'OHADA compte aujourd'hui 16 Etats membres. La République Démocratique du Congo devrait devenir le 17ème Etat membre, au terme du processus de finalisation de son adhésion entamé en février 2004.

    La plupart des Etats OHADA étaient représentés à cette réunion OHADA de Québec du 16 octobre 2008 qui a été un succès éclatant et qui marque un tournant décisif pour le processus OHADA. Assistaient en personne à cette réunion les Présidents Thomas Boni Yayi du Bénin, Blaise Campaoré du Burkina Faso, Abdallah Sambi des Comores, Denis Sassou N'Guesso du Congo, Amadou Toumani Touré du Mali et Idriss Déby du Tchad. SE le Président de la République de MADAGASCAR, non encore membre de l'OHADA, y assistait en tant qu' observateur.
     
    Source: www.ohada.com
     

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  • Active aussi bien dans son champ d'ananas, dans  son unité de transformation des fruits et légumes qu'à "Amazone  boutique ", Michèle Ekué Ahouadi   est une véritable amazone. Nom qui  rappelle  les braves femmes guerrières de l'ancien royaume d'Abomey. et qu'elle a également donné  à l'usine de fabrication de jus d'ananas,  dont elle est la Directrice, depuis le 26 décembre 2005.  

    Manches  retroussées,  Michèle Ekué Ahouadi est  notre guide  durant la visite  dans les champs de production d'ananas et de fruits divers  (plusieurs hectares) à Akassato, (commune d'Abomey-Calavi), et à travers l'unité de transformation de fruits et légumes basée à la sortie de la ville de Calavi.
    Le siège d'Amazone où tournent les machines, est comme un temple. N'y entre pas qui  veut. Pour éviter l'intrusion  d'agents nuisibles, les visiteurs doivent délaisser  leurs chaussures  au profit d'autres, disponibles à l'entrée de l'unité. Cette formalité remplie, nous voici à l'intérieur. A chaque étape du processus de transformation, des schémas affichés au mur indiquent les mesures  d'hygiène, sanitaires et de sécurité à suivre tout au long du processus. «Pour des raisons de respect de norme et de qualité, rien n'est laissé au hasard » informe notre guide.

    Une vingtaine de personnes sont mobilisées et réparties par tâche. Les uns  aux champs pour la production, la cueillette, le convoyage par camionnette des fruits et légumes vers l'unité de transformation. Les autres s'occupent de  l'épluchage des fruits, d'autres encore s'attèlent au recyclage des emballages sans occulter  l'équipe qui travaille à l'intérieur de l'unité et en contact direct avec les  machines. Enfin, la distribution du produit final est une autre phase de la chaîne de travail.

    Formées au Bénin et  au Ghana  dans le secteur de la transformation agro- alimentaire et du management Michèle Ekué Ahouadi a une formation universitaire sanctionnée par un DESS en droits des affaires, (option fiscalité). En outre, elle a reçu d'autres formations spécialisées  en  "Audit de systèmes de management de la qualité (SMQ) interne" puis en "Techniques de gestion de l'entreprise". Elle a été également formée  aux "Normes de qualité phytosanitaires dans le secteur des fruits et légumes"  et à la "Culture de l'ananas pour l'exportation  en frais ». Cadre de banque de 2001 à 2004, "l'Amazone des temps modernes" dispose d'un bagage intellectuel qui lui permet d'assurer une gestion informatisée  à la fois  de l'unité de transformation des fruits et légumes et de "Amazone  boutique " situés le long du boulevard de Canada à Cotonou.

    Les produits amazones

    On distingue plusieurs variétés de produits résultant de la transformation des fruits. Il s'agit de "Amazone 2318" qui est du pur jus d'ananas. Ensuite "Pananas" qui est un cocktail à base de pur jus d'ananas et  de papaye. "Cœur d'ananas" est un autre produit provenant lui aussi du pur jus de la tige d'ananas. Il y a  aussi "Vitavi ", un apéritif à base d'alcool d'ananas, et enfin "Obanas", qui est le mélange ananas et pain de singe
    Selon Michèle Ekué Ahouadi «Amazone est une gamme de jus de fruits 100 % naturels fabriqués et conditionnés dans les meilleures conditions possibles ». Poursuivant son explication, elle souligne que «la particularité de sa structure est d'avoir trouvé, sans y ajouter ni de l'eau, ni du sucre, encore moins des conservateurs et des colorants, la formule qui permet aux jus de conserver leurs qualités organoleptiques, c'est-à dire, les fonctions qui en font des jus 100% naturels de par leurs goûts et leurs atouts nutritionnels».  Il faut noter que les jus Amazone  sont testés par le Laboratoire national de santé publique (LNSP) et contrôlés par la Direction de l'alimentation et de la nutrition appliquée (DANA).

    Caractéristiques de l'usine et perspectives

    «Les jus Amazone sont extraits et conditionnés selon les meilleures techniques d'extraction, de pasteurisation et de conditionnement. Les choix opérés permettent d'optimiser la qualité des jus» indique la directrice. Cette extraction du jus se fait en trois temps : Le broyage du fruit de bonne qualité à l'aide d'une  rappeuse électrique. Le moult obtenu est ensuite pressé dans une presse hydraulique à cage. Le jus est tamisé  avec un tamis manuel. Enfin, la pasteurisation  «constitue l'un des principaux facteurs de qualité des produits 100% naturel » explique Michèle Ekué Ahouadi.

    La ligne de production actuelle de l'unité de transformation emploie 21 personnes et a une capacité journalière de production de 3000 bouteilles.  Il s'agit d'une chaîne à progression continue dont les différents maillons sont : deux (02) broyeurs, quatre (04) presses, cinq (05) cuiseurs, trois (03) pasteurisateurs et une remplisseuse semi automatique. Tous les éléments du système mis en place sont reliés par des conduites de service de jus, de vapeur ou d'eau diminuant ainsi les manipulations  du produit. Tout le matériel est nettoyé après chaque production et désinfecté (des bouteilles jusqu'aux instruments les plus légers) avant tout nouveau cycle de production. « Ce système de service assure aux produits les exigences des normes de qualité et de sécurité requises comme  l'absence de divers organismes et germes tels que le coliforme, le streptocoque, la salmonelle, la spore et la moisissure » précise la directrice de "Amazone".

    "Amazone" dans sa structure d'organisation et de fonctionnement est un modèle d'entreprise du secteur privé béninois. «Nous sommes à jour de l'impôt qu'exige la loi de notre pays» indique sa directrice. Elle soulève malgré tout, quelques difficultés relatives  aux emballages des jus de fruits. En effet, le souhait de Michèle Ekué Ahouadi est d'avoir des produits "Amazone" en brique (jus de fruits contenus dans des emballages cartonnés). Mais cela demande une légère modification de la procédure de transformation et de nouveaux investissements qui pour l'heure ne sont pas disponibles, fait-elle remarquer.  Pourtant, Michèle Ekué Ahouadi et toute son équipe doivent avancer quels que soient les obstacles, en vue de faire face  à la concurrence des produits de même nature importés d'Europe. Ils doivent par ailleurs relever le défi de la normalisation et de la certification qui est un objectif noble, afin d'une part de se maintenir sur les marchés du Niger, du Togo, du Mali et du Burkina Faso sur lesquels "Amazone" est présent et d'autre part, de conquérir d'autres marchés marchés ouest-africains

    Hippolyte A. Djiwan

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  • Food processing is a sector in which several business women operate in Benin as is the case of Mrs Elise Atindokpo Hounguè. After the “Dèguè” experience (yoghurt made from the mixture of milk and millet, Mrs Elise Atindokpo Hounguè devoted herself to the fabrication of oil made from pumpkin seed. This production has received certification from Direction de l'alimentation et de la nutrition appliquée (DANA) {Direction for Food and Applied Nutrition) but still remains home-made.

    “Thanks to the oil made from pumpkin seed that was in competition with other oils in 2003, I was congratulated by the Minister of “industrie et du commerce” at that time when I received the first prize awarded for food from “Salon national de l'artisanat du Bénin” (SNAB 2003). This recognition gave me the opportunity to be selected by “Union Economique et Monétaire Ouest Africaine” (UEMOA) to participate at a food fair in Morocco”. On this subject, Mrs Elise Atindokpo Hounguè states, ‘I received the offer to produce one ton of pumpkin seed oil for a year from moroccans industries specialised in the production of canned sardine and cosmetics but I could not match this demand due to the fact that my production home-made...'

    Five years after this lost opportunity, Mrs. Atindokpo is still manufacturing home-made pumpkin seed oil. Unfulfilled promises by the authorities made her weary and now her only hope is seeking funds the size fit for a production in industrial quantity of this oil which is abundant in virtues according to her explanation.

    Indeed, pumpkin seed oil is "an edible oil which has same properties as olive oil” but the value of this oil is more known on the online shop - djfusion.fr, Mrs. Atindokpo maintained.

    Regarded as ‘food supplements' in France at the end of the Decree n° 2006-352 of March 20, 2006; “pumpkin seed oil is characterized by its wealth of linoleic acid, an essential fatty acid in the regulation of inflammatory processes and sterols that inhibit the growth of prostate tissue, which earned it its excellent properties against prostate hypertrophy. Seed marrow oil, emphasizing the same source, is also effective in preventing dental decay and decalcification because it stimulates osteogenesis or bone calcification. Its wealth of essential fatty acid (oleic and linoleic acids), makes it possible to regulate the presence of unsaturated fatty-acids. It has a beneficial effect on kidney function and worm properties. It is also known to have an alleviating and purifying effect on the digestive system”.

    The press awaits

    Unable to produce industrial quantities of pumpkin seed oil, for which she has acquired solid expertise, Mrs Elise Atindokpo Hounguè must concentrate on home-made production. To do this, she narrates how she solicited and obtained in 2006 an appointment with the Minister of ‘agriculture et du développement rural' (Agriculture and Rural Development) sanctioned by the pledge of a press machine to help her with the transformation of raw material.  This commitment from the agricultural authority is doubtlessly slow to materialize, "but it is on its track to fruition" confirms Mrs. Atindokpo with faith.

    While waiting to be in possession of this tool which will allow her to produce in large quantity, Mrs Atindokpo is limited to produce at the demand of her customers. In addition to the oil extract, the seed cake grains are processed. It is actually the solid shafts obtained after oil extraction, which are conserved and used to manufacture a kind of snack that is very pleasant to eat. Known in ‘Goun' the local language as “Avlouda”, Mrs. Atindokpo considers it as, “most worthy of her product”.
    It should be noted that Mrs. Atindokpo is confronted with the problem of packaging, precisely the approximate quality of the oil cans which she commercialises on the market. For this purpose, she requests the support of any structure likely to help her improve. Already, in “Association des femmes chefs d'entreprise du Bénin”(AFACEB) of which she is a member and of Chambre de commerce et d'industrie du Bénin (CCIB), she received updating training. But if the company takes off as she wishes, raw material would be needed she says. Consequently, the production of pumpkin seeds remains a field to develop in Benin as pointed out by Mrs. Atindokpo.

    Hippolyte Djiwan/ Expert CT/PASP


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  • La transformation agro-alimentaire est un secteur dans lequel opèrent plusieurs femmes chefs d'entreprises au Bénin. C'est le cas de madame Elise Atindokpo Hounguè. Après l'expérience  du "Dèguè"  (yaourt fait d'un  mélange de lait et du mil), elle  s'est consacrée à la fabrication de l'huile à base de pépins de courge. Une production qui a reçu la certification de la Direction de l'alimentation et de la nutrition appliquée (DANA). Cependant la production reste à l'état artisanal.

    «En 2003, grâce à l'huile à base de pépins de courge  qui était en  compétition avec d'autres huiles,  j'ai obtenu le premier prix agroalimentaire du Salon national de l'artisanat du Bénin (SNAB 2003), avec les félicitations du Ministre de l'industrie et du commerce de l'époque. Cette reconnaissance m'a donnée l'opportunité d'être sélectionnée par l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) pour  prendre part à une foire agro-alimentaire  au Maroc ». A ce propos, Mme Atindokpo précise : « Au Maroc, j'ai reçu d'industriels marocains spécialisés dans la fabrication des conserves de sardines et des produits de beauté, l'offre de  fournir par an, une tonne d'huile à base de pépin de courge. Mais je ne pouvais satisfaire à cette demande vue que  ma production est, et demeure artisanale... ».

    Cinq ans après cette occasion ratée, Mme Atindokpo en est toujours à la production artisanale de l'huile à base de pépins de courge. Les promesses non tenues des autorités ont fini par la lasser et son seul espoir reste désormais la recherche d'un financement de taille pour une production en quantité industrielle de  cette huile  qui regorge de vertus selon ses explications.

    En effet, l'huile à base de pépins de courge est «une huile alimentaire qui  a les mêmes propriétés que l'huile d'olive»  soutient madame Atindokpo. Mais la valeur de cette huile est plus connue dans la boutique en ligne djfusion.fr. Considérée comme «Compléments alimentaires » en France au terme du Décret n° 2006-352 du 20 mars 2006, «l'huile de pépins de courge est caractérisée par sa richesse en acide linoléique, un acide gras essentiel, dans la régulation des processus inflammatoires, et par les stérols qui inhibent la croissance du tissu prostatique, ce qui lui vaut ses excellentes propriétés de lutte contre l'hypertrophie de la prostate. L'huile de pépins de courge souligne la même source,  est également efficace en prévention de la carie dentaire et de la décalcification car elle stimule l'ostéogenèse ou calcification osseuse. Par sa richesse en acide gras essentiel (acides oléique et linoléique), elle  permet de réguler la présence d'acides gras insaturés. Elle possède une action bénéfique sur le fonctionnement des reins, et des propriétés vermifuges. Elle est connue par ailleurs, pour avoir un effet apaisant et purifiant sur l'appareil digestif».

    La presse qui se fait attendre

    Dans l'impossibilité  de produire en quantité industrielle l'huile de pépins de courge pour laquelle  elle a acquis une solide expertise, Elise Atindokpo Hounguè doit se limiter à la production artisanale. Pour ce faire, raconte-t-elle, elle a sollicité et obtenu  en 2006 du Ministre de l'agriculture et du développement rural un rendez-vous sanctionnée par une promesse de don de presse pour l'aider dans la transformation de la matière première. Cet engagement de l'autorité de l'agriculture tarde certes à se concrétiser, «mais elle est en bonne voie de réalisation» confirme avec foi madame Atindokpo.

    En attendant d'entrer en possession de cet outil qui va lui permettre de produire en grand volume, Mme Atindokpo se contente de livraisons à  la commande de ses clients. Outre l'huile extraite, les tourteaux des grains de courge sont transformés. Il s'agit en réalité des résidus solides obtenus après l'extraction de l'huile, qui sont récupérés par la transformatrice et  qui servent à fabriquer  une sorte de beignet très agréable à la consommation. Connu en langue locale Goun sous le nom d' «Avlouda», madame Atindokpo le considère comme «la plus value de son produit».

    Il faut noter que madame Atindokpo est confrontée au problème d'emballage, à savoir la qualité approximative des bidons d'huile qu'elle met sur le marché. A cet effet, elle  sollicite l'appui de toute structure susceptible de l'aider à s'améliorer.  Déjà, avec l'Association des femmes chefs d'entreprise du Bénin (AFACEB) dont elle est membre et la Chambre de commerce et d'industrie du Bénin (CCIB), elle a reçu des formations de mise à niveau. Mais si son entreprise décolle comme elle le souhaite, il faut de la matière première souligne-t-elle. Par conséquent la production des courges reste une filière à développer  au Bénin indique madame Atindokpo.

    Hippolyte A. DJIWAN


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