• La grande place du village de Gabou avait fait sortir tout ce qu'il a comme instruments de musique pour l'intronisation du nouveau chef de village. Rappelons que l'ancien est décédé il y a quelques jours. Conformément à la tradition, le nouveau chef de village devrait être aussitôt désigné.

    C'est ainsi que M. Silmiga avait été désigné pour la simple raison qu'il était le plus âgé de la famille dirigeante. Le sous-préfet de la zone administrative était de la fête comme à l'accoutumée et c'est lui qui présidait d'ailleurs la séance.

    L'intronisation s'était déroulée comme prévu et le nouveau chef de village venait d'être désigné par l'assemblée des sages qui s'était retirée et qui venait révéler le nom de Silmiga. L'octogénaire tout ému, cachait difficilement l'émotion qui s'était emparée de son visage. L'assemblée aussi bien que l'assistance attendait avec enthousiasme la présentation du nouveau chef. Mais c'était sans compter avec la volonté du Tout Puissant qui décida autrement. Ainsi, la cérémonie d'intronisation devait aussi être celle du deuil et de l'émotion. Du deuil, bien triste cette scène. Car, le sous-préfet à qui avait été fait l'honneur de présenter le nouveau chef, à peine débout, demandant à Silmiga de se présenter à ses administrés, un cri fou retenti. C'était du nouveau chef de village muni de son bâton de commandement. Il avait de quoi à crier car la violence de l'accident était terrible. En effet, Silmiga avait ses deux testicules pratiquement détachés de son corps. Il avait crié en mossi : « hi hi ji mê » (traduction je suis mort). Bien sûr qu'il n'était pas encore mort, mais cela n'allait plus tarder, car les testicules étaient coincés sur le «gwelè». Silmiga s'était assis de sorte que ses organes précieux s'étaient faufilés à son insu entre deux planches du «gwelè».

    Aussitôt l'assistance avait compris le sérieux de l'acte, puisqu'il y avait du sang qui coulait. Secouru, le nouveau chef rendait aussitôt l'âme sur la place publique où il venait à peine être intronisé Chef. L'émotion était vive et les spéculations allaient bon train sur les causes de cette mort accidentelle, qui était vite qualifiée de sort jeté.

    L'organisation d'une nouvelle cérémonie était à l'ordre du jour pour trouver un nouveau chef de village pour Gabou qui le soir de cette mort terrible était abasourdi par l'ampleur du décès.

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  • L'Observatoire de la Déontologie et de l'Ethique dans les Médias (Odem) a la profonde douleur d'annoncer à tous les professionnels des médias, le décès en mission commandée, de notre confrère

    - Nourou Yétongbé,

    - Membre de l'Odem et rapporteur de la commission radio.

    L'enterrement a eu lieu le lundi 14 Avril à Ouèdèmè (Mono) selon les rites musulmans, dans l'intimité familiale. L'Odem présente ses sincères condoléances à la famille du disparu et à l'ensemble des professionnels des médias

    PAIX A SON ÂME

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  • Deux morts, un blessé grave, trois superficiels et d'importants dégâts matériels, voilà le lourd bilan du braquage hier des agences de deux banques, la Diamond Bank et Ecobank au marché Dantokpa à cotonou.

    Les populations de Cotonou, notamment du quartier Missèbo ont coulé une fois encore des sueurs froides hier. Moins de deux ans après le sanglant braquage du magasin d'Azar Jean dans ce même quartier, les brigands ont encore fait parler d'eux. Alors que les paisibles usagers du plus grand marché de la sous région vaquaient à leurs occupations, des coups de feux ont éclaté, des coups de semonces lâchés par des Akm tenus selon les témoins des faits par des brigands qui ont fait preuve d'un professionnalisme exceptionnel. Venus par deux barques motorisées remplies par des hommes habillés en tenue léopard de la direction de Porto-Novo, ces brigands qui ont caché leurs armes ont profité de leur uniforme pour prendre de court les deux agents de compagnie de sécurité privée et les deux militaires en faction devant l'immeuble qui abrite Diamond Bank et Ecobank. Pris par surprise, les deux agents de la sécurité privée ont pris la poudre d'escampette et leurs homologues en uniforme on dû dégainer. Huit brigands, aussitôt descendus des barques se sont mis à tirer en l'air pendant qu'une dizaine d'autres d'un pas de course se sont engouffrés dans les locaux des deux banques. Là, un troisième agent, protégé par un gilet pare balle a opposé une farouche résistance aux gangsters, qui de guerre lasse, se sont repliés. Des échanges de coups de feu qui ont duré plus d'une vingtaine de minutes, il n'y avait pas une possibilité de se frayer un passage, les populations prises de panique ayant obstrué toutes les voies d'accès.

    Le Commissariat de Dantokpa a tenté d'envoyer du renfort mais toutes les tentatives des véhicules ont été bloquées dans leur élan par une foule affolée et hystérique. Faute de renfort et sous la puissance de feu des braqueurs, les deux agents de sécurité vont succomber, transpercer de part et d'autres par des balles d'armes de guerre, non sans avoir tenté de sauver de nombreuses vies humaines. Sur place, on pouvait constater la violence des coups de feu, les balles de calibres 12 mm ayant laissé de larges entailles sur les bâtiments des deux banques. Si au niveau de la Diamond Bank , on n'a essuyé que quelques dégâts matériels, avec des baies vitrées éventrées, des portes défoncées, des rampes cassées, du côté d'Ecobank, le bilan est plus lourd. Deux militaires tués, d'importants dégâts matériels. Jusqu'à l'heure où nous mettons sous presse, les responsables de ces deux institutions financières se sont gardés de tout commentaire. On ne sait exactement pas si des sommes d'argent ont été dérobés ou pas. Les responsables hospitaliers du Chnu ont confirmé la mort des deux militaires et ont évoqué le cas critique d'une dame qui aurait reçu plusieurs balles dans l'abdomen. Des explications du Dr. Idrissou Aboudoulaye, Directeur du Cnhu, les trois autres blessés reçus par son centre serait hors de dangers. Aux dernières nouvelles, trois suspects auraient été arrêtés et soumis à des interrogatoires au Commissariat central de Cotonou. Toutes nos tentatives pour en savoir plus se sont soldées par des échecs, le Commissaire central s'étant refusé à toute déclaration tant que la situation reste confuse.

    Rhétice Déogratias



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