• Les Béninois se sont rendus ce jour 31 mars 2007 pour voter. C'est là, le processus qui conduira dans quelques jours à l'installation des députés de la cinquième législature  de la démocratie béninoise depuis le renouveau démocratique   lancé avec la conférence nationale en février 1990.
    Selon le président de la Commission électorale nationale autonome ( CENA), dans l'ensemble des circonscriptions électorales, le matériel est acheminé à temps, sauf dans les départements de l'Ouémé et du Plateau où les bulletins ont été convoyés  tôt ce matin et justifie le retard du démarrage de l'opération dans  ces localités. "Nous avons mobilisé beaucoup de matériels roulant pour pouvoir satisfaire ces zones" a indiqué Eugène Capo Chichi, président de la CENA.
    Sur le terrain, le retard a été criard et à 11h 35mn, le président de la CENA et  le Secrétaire à la communication ont pris la direction des départements Ouémé-Plateau pour corriger le tir.
    Selon des informations  diffusées par la télévision Canal3, il y a des bureaux de vote qui n'avaient pas reçu le matériel de vote jusqu'à 15h, alors que le vote est supposé démarrer à 07h pour prendre fin à 16h.
    Au moment où nous écrivons cet article,  le dépouillement a commencé dans certains bureaux de vote  avec des résultats qui attendent la validation de la CENA et de la Cour Constitutionnelle, seule structure compétente pour donner les résultats des élections législatives au Bénin.
    Il faut noter enfin que les grands ténors de la politique béninoise ont voté chacun dans  sa localité ou son domicile. Kérékou à Zongo (école des cheminots) ; Houngbédji à Porto-novo, Le Docteur, Président Yayi Boni à Cadjèhoun, Candide Azannaï à Yénawa, le président Soglo, sa femme et M. Léhadi Soglo dans leur quartier, Kamarou Fassassi à Akpakpa.
    Comme à l'accoutumé, ils ont fait des déclarations qui un point commun : « voter dans la paix, la joie, le bonheur... sortir comme si ce jour était un jour de fête.
    Hippolyte DJIWAN

     


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  • La Commission électorale nationale autonome (Cena) a désormais un nouveau président. Eugène Capo-chichi a été élu hier au cours d'une plénière par 19 voix pour et 04 abstentions suite à la destitution de l'ex-président, Antonin Akpinkou au cours de la même plénière par 20 voix pour et 03 abstentions. Il est re­proché à M. Akpinkou d'avoir violé, dans le cadre de la com­mande de confection du bulletin de vote, la procédure de passa­tion des marchés publics, les dis­positions des règlements intérieur et financier que s'est donné l'ins­titution puis les décisions de la plénière du 15 mars 2007. Alors contrairement à l'annonce faite hier matin dans la presse, ce qui s'est passé lundi nuit « est un vote de défiance » selon des explica­tions données dans la matinée par le deuxième vice-président de l'organe, Joël Atayi-Guèdègbé. Selon ces explications, le vote de défiance constitue le retrait par les votants de leur confiance à l'autorité, objet du vote. Un tel vote débouche soit sur la desti­tution soit le maintien en poste de l'intéressé. Dans le cas de la procédure engagée par la plé­nière du lundi nuit, le vote de dé­fiance effectué contre M. Akpinkou a été suivi hier du vote de sa destitution et de l'élection de son remplaçant pour laquelle il n'y a eu qu'une seule candi­dature, celle du docteur en transport et ancien directeur de cabinet du ministère des tra­vaux publics et des transports, Eugène Capo-Chichi désigné pour siéger à la Cena par l'Assemblée nationale avec bord politique, l'alliance nationale Force clé de Lazare Sèhouéto.

    L'impression du bulletin de vote confiée à Nouvelles presses

    Aux dernières informations, la décision prise au sein du comité de dépouillement des offres de confier l'impression du bulletin de vote à l'imprimerie « Nouvel­les presses graphiques » est celle qui prévaudra sur celle de l'ex­ président confiant l'exécution du même marché à Indico Sarl. Intervenant hier nuit sur la ques­tion suite à l'élection du nouveau président de la Cena, le secrétaire à la communication a dé­claré que le marché sera exé­cuté par « Nouvelles presses graphiques » et que toute im­pression par toute autre impri­merie sera nulle, annonçant le recrutement d'un huissier de jus­tice devant veiller à la non cir­culation des bulletins de vote imprimés ailleurs qu'à Nouvel­les presses graphiques. Déjà des états majors politiques s'apprêteraient à protester contre le choix de l'imprimerie Nouvelles presses graphiques qui ne garantirait pas selon eux la trans­parence des opérations prétex­tant de ce que son promoteur serait un collaborateur du chef de l'Etat actuellement très im­pliqué dans le processus élec­toral. Ce qui ne semble pas don­ner l'assurance de la fin des er­rements et des menaces de blo­cage à la Cena.

    Ludovic D. Guédénon
    - LA NOUVELLE TRIBUNE  du 21 Mars 2007


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  • Le chef de l'Etat, le Dr Yayi Boni a rencontré les membres de la Commission électorale nationale autonome (Cena) et ses démembrements, le mardi 20 mars 2007 au palais de la présidence. L'objectif de la rencontre est de trouver des solutions pour désamorcer la crise qui menace la tenue effective des élections législatives de 25 mars 2007. Après avoir écouté les uns et les autres le gouvernement s'est engagé à mobiliser environ 600 millions Fcfa pour sauver le processus électoral. Une promesse qui est loin de calmer les ardeurs des Cea qui brandissent des menaces sérieuses. ...

    Le gouvernement du président Yayi Boni annonce qu'il réunira entre 600 à 700 millions Fcfa pour faire face aux revendications liées à la rémunération des membres de la Cena et de ses démembrements. C'est le chef de l'Etat en personne qui a pris cet engagement au cours de la rencontre qu'il a initiée hier mardi 20 mars 2007 à l'intention de ceux qui sont impliqués dans le processus électoral. Face donc aux menaces qui pèsent sur le scrutin du 25 mars prochain, un correctif budgétaire d'environ 600 millions vient d'être donc établi en guise de primes de rendement à l'endroit des démembrements de la Cena. Après analyse de l'ampleur de la crise électorale, le président Yayi Boni a initié en lieu et place des primes de sujétion, une prime de rendement pour rémunérer tous ceux qui ont été désignés par les différentes forces pour conduire les opérations électorales. Cette séance a été une rencontre d'échanges au cours de laquelle l'ex-président de la Cena, Antonin Akpinkou a listé les vraies difficultés liées à l'organisation de ces élections. Le non équipement de la salle informatique, la coupure intempestive de l'énergie électrique, les problèmes relatifs à la confection des bulletins de vote sont, entre autres difficultés, ce qui entrave la bonne organisation des élections. Préoccupé par la situation qui risque de porter un coup dur au processus, le chef de l'Etat a instruit son ministre du Développement de l'économie et des finances (Mdef), Pascal Koupaki et celui des Mines et de l'énergie et de l'eau ? Jocelyn Dégbey à prendre des mesures qui s'imposent, afin de dissiper les nombreuses inquiétudes. A propos du transport du matériel électoral par le génie militaire, tout ne va pas pour le mieux. L'ex-président de la Cena Antonin Akpinkou a exposé le dysfonctionnement de l'opération. L'acheminement du matériel par l'armée s'arrête aux chefs lieux des départements sans atteindre les confins, donc les hameaux, a regretté l'intervenant. De plus, des dispositions n'ont pas été prévues pour transporter le matériel par moyen fluvial, a-t-il dénoncé. Autant de réalités auxquelles le ministre Irénée Koupaki dit être étranger. Il a promis de parer au plus pressé. C'est dans ce cadre, qu'il entrevoit une rencontre qu'il dirigera en présence du nouveau président de la Cena Eugène Cakpo Chichi et le chef d'état major des armées, le général Mathieu Boni.

    Les Cea toujours menaçantes

    Après avoir rencontré hier mardi 20 mars 2007 le chef de l'Etat, Yayi Boni qui a promis de régler leurs problèmes, les membres des Commissions électorales d'arrondissements (Cea), ne décolèrent pas. Ils réclament une prime de 500.000 Fcfa pour laquelle ils appellent le gouvernement à réagir au plus tard ce jour mercredi 21 mars 2007 au risque d'abandonner la mission. Une menace qui était perceptible sur des visages tout au long de la rencontre qui les a mis face à face avec le président de la République. Ils n'avaient pas tous applaudi le chef de l'Etat au sujet de ses propositions pour satisfaire leurs revendications, parce que nombre d'entre eux s'interrogent sur le quotient qui leur reviendra après le partage d'une enveloppe d'environ 600 millions Fcfa. Somme que le président de la République a promis de débloquer pour régler les problèmes de primes. Aussitôt après la séance de travail, ils ont tenu une rencontre informelle au champ de foire à côté du Palais de la Marina pour décider de la conduite à tenir. Malgré quelques divergences dans les rangs, les membres des Cea sont parvenus à se mettre d'accord pour constituer un même front, afin d'obtenir gain de cause auprès du gouvernement. Ils ne n'entendent pas être payés en deçà de 500.000 Fcfa. Et pour mieux défendre leurs intérêts un collectif a été mis en place pour rentrer très vite en négociation avec les autorités. Selon nos sources, la grande majorité est acquise à cette détermination, car se considérant comme la cheville ouvrière du processus électoral. C'est dans cette optique qu'ils rejettent les propositions faites par les membres du bureau de la Cena qui ont fixé leurs primes à 200.000 Fcfa pendant que les Cec et les Ced seront respectivement payées à 300.000 et 500.000 Fcfa. Au cas où ils ne trouveront pas satisfaction à leurs revendications, ils se disent prêts à démissionner pour le reste du processus électoral. Par ailleurs, intervenant sur la question des primes lors de la rencontre d'hier, le ministre Koupaki s'est basé sur l'esprit du décret pris le 31 décembre 2006 pour expliquer de long en large le manque de fondement des primes que réclament les démembrements de la Cena.

    Augustin Afouda
    - Quotidien le Matinal du 21 Mars 2007


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  • A en croire un proche collaborateur du chef de l'Etat, rencontré dans le septen­trion, et qui était sur les lieux l'évé­nement, il n'y a pas eu de braquage du cortège du docteur Boni Yayi. Rien de grave ne s'est passé, con­trairement à la version qui circule dans médias et dans l'opinion. Voici son récit des faits: le cortège prési­dentiel revenant de Savè et se ren­dant à Parakou s'est retrouvé, au ni­veau de Ouèssè, nez à nez avec des troncs d'arbre entreposés (par on ne sait qui) sur la voie empêchant le passage. Le cortège s'immobilise. Aussitôt, les éléments de la garde présidentielle ouvrent le feu dans tous les sens pour éliminer ou dis­suader d'éventuels assaillants ou braqueurs qui se seraient tapis dans la brousse. Pendant ce temps, les autres véhicules du cortège enca­drent celui du président de la Répu­blique pour renforcer sa protection. Après quelques minutes de tirs en cascade, les éléments de la garde pré­sidentielle dégagent les troncs d'ar­bre, libérant le passage. Le cortège reprend alors son chemin. Quelques éléments de la garde sont restés sur les lieux. Ces derniers se dirigent dans la brousse et entreprennent la fouille des alentours. Il est apparu qu'ils n'ont pu mettre la main sur le moindre suspect. Pour ce proche collaborateur du chef de l'Etat, tout ce qui est colporté jusque là autour de l'événement n'est que de l'intoxi­cation. Il dit ne pas comprendre l'ori­gine des nouvelles versions qui vien­nent dénaturer la réalité des faits.

    F.S.
     
    LA NOUVELLE TRIBUNE  du 19 Mars 2007 
     


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  • DECLARATION DE PRESSE DU GENERAL

    CHEF D'ETAT-MAJOR GENERAL

    DES FORCES ARMEES BENINOISES

    Cotonou, le 19 mars 2007 .

    Le vendredi 16 mars 2007 , j'ai fait un communiqué dont voici le contenu :

    « Le jeudi 15 mars 2007 aux environs de 21 heures , le cortège présidentiel a essuyé des tirs d'armes légères à 6 km de Kilibo venant de Ouèssè.

    Suite à la riposte de la Garde Républicaine, les assaillants se sont retirés et le convoi a pu rejoindre sain et sauf sa base.

    Aucun mort, aucun blessé n'est enregistré dans le convoi présidentiel.

    Aussitôt alerté, l'Etat-Major Général a entrepris le ratissage de la zone pour retrouver les assaillants.

    En tout état de cause, les Forces Armées Béninoises réaffirment leur ferme engagement à s'acquitter en tout temps et en tous lieux de leurs missions républicaines, en garantissant au peuple béninois et à toutes ses institutions leur liberté d'action ». Fin de citation.

    Aujourd'hui, lundi 19 mars 2007 , je viens réaffirmer que le cortège présidentiel a été effectivement victime d'une embuscade dans la nuit du jeudi 15 mars 2007 à cet endroit.

    En effet, le samedi 17 mars 2007 , j'ai personnellement conduit une mission sur les lieux des tirs où sont encore présents des indices de fusillade.

    Les différentes actions entreprises sur mes ordres depuis lors ont permis :

    -         de retrouver les billes ayant servi à monter l'embuscade ;

    -         de récupérer une cagoule et une lampe torche abandonnées par les assaillants dans leur repli ; 

    -         d'identifier les impacts de balles sur les arbres ;

    -         d'interpeller une demi douzaine de suspects en voie d'être mis à la disposition du Procureur de la République.

    Les intentions réelles des auteurs de ce malheureux événement vous seront précisées à l'issue de l'enquête en cours. Quant à savoir si cette embuscade visait la personne du Président de la République, plusieurs éléments pourraient militer en faveur de cette hypothèse.

    Je puis vous dire que les investigations sont encore en cours. Aucune autre hypothèse ne peut donc être écartée.

    En tout état de cause, je tiens avant tout à réaffirmer le caractère républicain des FAB et à exhorter le peuple béninois à la sérénité et au calme.

    Je tiens à adresser mes remerciements aux vaillantes populations de la commune de Ouèssè et environnantes qui, spontanément et dans un élan patriotique participent à nos côtés à la recherche active de ces vils individus.

    Je vous remercie.


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